Actualité 16.06.23

Les trois actualités macroéconomiques de la semaine

Rapprochement entre la Chine et l’Arabie saoudite

Lors de la dixième conférence économique arabo-chinoise qui s’est tenue à Riyad, l’Arabie saoudite et la Chine ont signé des contrats d’investissement d’une valeur totale de 10 milliards de dollars. Ces accords couvrent des domaines tels que les nouvelles technologies, l’agriculture, les énergies renouvelables, l’immobilier, les minéraux et le tourisme. Des projets spécifiques incluent la création d’une coentreprise pour les voitures électriques ainsi que des projets d’exploitation minière de cuivre impliquant des groupes saoudiens et chinois.  

Ces accords témoignent du renforcement des relations commerciales entre l’empire du Milieu et le Moyen-Orient, traditionnellement sous l’influence américaine, et témoignent également de leur rapprochement diplomatique.  

Rappelons qu’en décembre dernier, l’Arabie saoudite avait accueilli le président chinois, Xi Jinping, suscitant de vives critiques des États-Unis. Une nouvelle preuve du renforcement croissant des relations bilatérales entre les deux États. 

Inflation aux États-Unis : la FED fait une pause dans la hausse des taux

Après plusieurs mois d’augmentation, l’inflation américaine pourrait bien connaître une accalmie avec une augmentation des prix à la consommation de seulement 0,1 % au mois de mai selon le ministère du travail. Sur un an, la hausse est ramenée à 4 %, soit quasiment un point de moins qu’anticipé.

Une excellente nouvelle pour la Maison-Blanche qui déclare que l’inflation serait à son plus bas niveau depuis mars 2021. Cette annonce doit-être relativisée en raison de sa composition. La baisse qu’elle connaît aujourd’hui serait essentiellement liée à la baisse du prix de l’énergie, soit – 12 % par rapport au printemps 2022 tandis que les prix du logement continuent d’augmenter.

Dans ce contexte et alors que la Réserve Fédérale américaine avait laissé entendre une nouvelle remontée des taux, la donne a changé. Tout en restant prudent, Jerome Powell a annoncé une pause dans la hausse des taux d’intérêts directeurs. Notons que ces hausses de taux marquent l’économie de leurs effets avec une inertie allant de 6 à 8 mois, ce qui laisse une marge confortable à la FED pour réévaluer la situation. Un espoir pour l’économie américaine qui évite pour l’instant la stagflation. Du côté de l’emploi, il reste dynamique mais les revenus sont en recul en raison d’une baisse du volume d’heures travaillées. 

La BCE relève ses taux directeurs d’un quart de point

Contrairement à la FED et comme anticipé par les économistes, la Banque Centrale Européenne a relevé ses taux d’un quart de point. Ils atteignent donc leur niveau le plus haut depuis 22 ans. En parallèle, elle ne prévoit aucune nouvelle offre de liquidité pour les banques. 

Il s’agit donc de la huitième augmentation consécutive des taux directeurs de la BCE. Le taux de dépôt est passé à 3,5 %, le taux de refinancement à 4 % et celui de la facilité de prêt marginal à 4,25 %. Face à la persistance de l’inflation, la stratégie reste donc la même, un souhait commun à tous les gouverneurs. 

Si l’inflation globale a entamé sa décélération au mois de mai, il n’en est rien pour l’inflation sous-jacente, ne permettant pas, selon Christine Lagarde, de se projeter vers une décélération durable. L’inflation sous-jacente aurait seulement atteint son pic. Par ailleurs, Christine Lagarde explique ses craintes : la hausse des salaires pourrait bien constituer un nouveau paramètre portant cette inflation sur le plus long terme.

En revanche, les gouverneurs sont clairs, la BCE approche de son taux terminal. Il correspond au moment où elle mettrait un terme à son cycle de hausses. Le conseil des gouverneurs continue toutefois de débattre sur la nécessité d’un nouveau tour de vis en septembre, malgré la direction souhaitée par Christine Lagarde, qui maintient le cap des 2 % à moyen terme. En parallèle, la BCE a confirmé la fin définitive des réinvestissements dans le cadre son programme d’achat d’actifs. Elle laissera donc les obligations de son portefeuille arriver à maturité sans racheter d’autres titres avec les montants issus des remboursements. Elle ne prolongera pas non plus ces TLTRO (opérations ciblées de refinancement à plus long terme), pour dégonfler le bilan de la Banque centrale.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

Sources :

Partager l'article

Autres articles

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies et autres traceurs qui nous permettent de mesurer l’audience du site.

Vous pouvez vous opposer à l’utilisation de ces Cookies en cliquant ici.

OK En savoir plus

Restez informés de nos dernières actualités
Suivez-nous sur les réseaux sociaux