La Banque Centrale Européenne relève à nouveau son taux directeur de 0,5 points
Le jeudi 16 mars 2023, la BCE a annoncé une nouvelle hausse de son taux directeur d’un demi point de base. Une mesure qu’elle justifie par son combat contre l’inflation. Les taux d’intérêt de la BCE se situent désormais entre 3 % et 3,75 %. L’institution poursuit “Le secteur bancaire de la zone euro est résilient et dispose de positions de capital et de liquidités solides”.
Une remontée des taux qui s’inscrit dans un contexte toujours en proie à l’inflation et aux turbulences du secteur bancaire qui réagit à l’effondrement de l’action d’une banque suisse. Cette semaine, de nombreuses valeurs bancaires européennes ont suivi celle de la banque suisse. Des annonces qui rassurent toutefois les investisseurs dans ce contexte incertain.
Chine : un rebond économique rassurant
Après les mois sombres de la période post-Covid, c’est une bonne nouvelle pour l’Empire du milieu qui a enregistré pour la première fois depuis septembre une augmentation des ventes au détail (+3,5%) et une accélération de la production industrielle (+2,4%) pour la période janvier-février 2023. Un rebond économique qui intervient d’ailleurs plus rapidement que ce que les économistes avaient prévu.
La réouverture des frontières n’est pas étrangère à cette reprise sur les chapeaux de roue. En effet, maintenant que les autorités chinoises ont finalement levé leur stricte politique sanitaire « Zéro Covid » depuis décembre dernier, les effets positifs se sont fait sentir et la machine économique a pu se remettre en marche.
En plus de cette hausse de la consommation intérieure, Pékin compte également sur la réouverture de ses frontières pour faire revenir voyageurs, touristes et entrepreneurs sur ses terres. D’ailleurs, depuis mercredi 15 mars, et ce après trois ans de restrictions imposées pour lutter contre l’épidémie, les autorités ont recommencé à délivrer des visas, y compris les visas touristiques. Un nouveau facteur qui aidera certainement le pays à atteindre la hausse de 5% de croissance qu’il s’est fixé comme objectif.
Les chiffres de l’inflation revus à la hausse en février
Au mois de février, l’inflation s’est avérée légèrement supérieure aux prévisions des économistes. Après un mois de janvier où l’IPC était en croissance de 6 %, les économistes avaient anticipé un indice à 6,2 % qui s’est finalement fixé à 6,3 % pour le mois de février.
L’IPC est principalement portée par le prix des denrées alimentaires dont l’augmentation a maintenant dépassé celle de l’énergie. Sur un an, les prix des produits d’alimentation ont bondi de 14,8 %. Produits frais, légumes, céréales ou encore produits laitiers, rien n’y échappe. D’autres secteurs de l’économie sont également touchés et s’inscrivent comme des facteurs aggravants de l’inflation (restauration, hébergement, transports, logement et produits manufacturés…), fixant son taux à son niveau le plus élevé depuis 2021. Dans sa version harmonisée pour permettre des comparaisons européennes, l’IPC atteint 7,3 % en février contre 7 % en janvier. Se dirigerait-on vers le pic ?
La surprise se trouve plutôt du côté de l’énergie qui, à l’inverse, semble connaître un ralentissement. Les produits pétroliers et le gaz ont atteint le niveau de + 14,1 % après un mois de janvier à 16,3 % d’augmentation. L’électricité en revanche continue d’augmenter en raison de la hausse plafonnée du tarif réglementé.
Enfin, si l’on s’intéresse à l’inflation sous-jacente, la situation semble tout de même se détériorer passant de 5,6 % en janvier contre 6,1 % en février. Un niveau et des fluctuations inédites depuis le milieu des années 1980. Les experts rassurent, l’inflation devrait baisser progressivement pour atteindre 5 % au mois de juin.
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