This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
02.08.24

Les trois actualités de la semaine du 29.07.2024

Retour aux articles

Automobile : coup de frein pour la production mondiale 

Après un démarrage sur les chapeaux de roues l’année dernière pour l’industrie automobile, 2024 voit un ralentissement généralisé des ventes de véhicules électriques et thermiques. Les analystes de S&P Global prédisaient une baisse de 1,05 % de la production mondiale de voiture pour cette année, et malgré un rechignement des constructeurs de réaliser la tendance baissière, cette réduction s’est bel et bien reflétée dans leurs résultats semestriels.  

En Europe, c’est 4 % de recul qui sont attendus pour le deuxième semestre. En Corée et au Japon, on tourne autour de 5 %. En Chine et en Amérique du Nord, respectivement premier et deuxième marchés mondiaux, la croissance projetée d’1 % est un signe assez inhabituel pour des zones traditionnellement en pole position des ventes automobile.  

Les causes de cette perte de vitesse ? Des prix de vente trop élevés, des taux restant toujours très hauts et une fluctuation imprévisible de l’intérêt pour l’électrique en ont fini par influer négativement sur la demande. Et qu’en sera-t-il des conséquences ? L’industrie a pu profiter ces dernières années du manque de véhicules sur le marché provoqué par les pénuries de semi-conducteurs pour faire décoller les étiquettes, mais devra revoir ses attentes à la baisse et penser à réduire les prix pour relancer le moteur des ventes.  

Ce faux départ intervient dans un contexte de grand prix de l’hégémonie automobile entre constructeurs asiatiques et occidentaux. Les entreprises chinoises sont actuellement en tête, et lorsque des estimations révèlent que l’Europe ne devrait retrouver son niveau de production de 2023 que dans quatre ans, la course semble presque gagnée d’avance.  

Cuivre : baisse du marché :  

Le marché du cuivre a subi une baisse notable depuis son sommet historique en mai, où il avait presque atteint 11.000 dollars la tonne. En moins de trois mois, le prix du métal rouge a chuté de près de 20 %, tombant même sous le seuil symbolique des 9.000 dollars avant de se stabiliser légèrement. Cette baisse contraste d’ailleurs avec un début d'année prometteur, stimulé par l'intérêt des investisseurs en raison des futurs besoins énergétiques et d'une pénurie physique de cuivre. 

Cette chute des prix est principalement due à la situation économique de la Chine, pays qui consomme près de 60 % du cuivre raffiné mondial. Le ralentissement économique chinois, accentué par l'absence d'un plan de relance lors du plenum du Parti communiste chinois et les efforts insuffisants de la Banque populaire de Chine pour stimuler la croissance, a lourdement pesé sur la demande et les prix du cuivre. De plus, le marasme chinois pourrait signaler des difficultés pour l'économie mondiale, réduisant ainsi la demande en métaux industriels. 

En outre, la baisse des valeurs technologiques à la Bourse de New York a exacerbé les tensions sur le marché du cuivre. Les résultats décevants de grosses entreprises automobiles ont amplifié les craintes d'un ralentissement dans le secteur des véhicules électriques, grands consommateurs de cuivre. De plus, les incertitudes autour de l'intelligence artificielle ont également contribué à cette chute. Cependant, une reprise de la demande pourrait survenir à la rentrée, les industries étant susceptibles de reconstituer leurs stocks tant que les prix restent bas. 

USA : maintien des taux de la Fed 

Mercredi après-midi, la Federal Reserve a annoncé le maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel de 5,25 %-5,5 %, où ils stagnent depuis un an. Cette décision intervient après une série de hausses commencée en mars 2022, la dernière ayant eu lieu en juillet 2023. Les marchés anticipent néanmoins une baisse des taux lors de la prochaine réunion en septembre. La Fed constate tout de même des signaux positifs dans l’économie : croissance solide de l'activité économique, stabilisation des créations d'emplois, et une inflation légèrement élevée. 

Jerome Powell, président de la Fed, a précisé que le comité n'a pas encore pris de décision sur une baisse des taux, mais qu'elle pourrait être envisagée si la désinflation se poursuit comme prévu et si le marché du travail reste stable. En avril, une hausse inattendue de l'inflation avait retardé les projections de baisse des taux, mais depuis, l'inflation a diminué et le chômage a légèrement augmenté, incitant certains économistes à craindre une récession selon la "règle de Sahm". 

La situation économique quotidienne des Américains a changé, marquée par une diminution des offres d'emploi et une consommation en baisse malgré une croissance économique encore vigoureuse. Des entreprises comme McDonald's et Starbucks ont même dû ajuster leurs stratégies pour attirer les consommateurs. Le marché immobilier est également tendu, avec des propriétaires réticents à déménager en raison des taux hypothécaires élevés et des locataires confrontés à des augmentations de loyer. 

Une baisse des taux pourrait donc débloquer le marché immobilier et faciliter les emprunts pour les entreprises et les particuliers, améliorant ainsi la situation économique générale. Cependant, cette perspective inquiète le candidat républicain Donald Trump, qui craint que cela ne favorise Joe Biden avant les élections. Trump a d’ailleurs critiqué la politique monétaire stricte de la Fed mais aussi son président Jerome Powell, tout en laissant entendre qu'il pourrait maintenir Powell en fonction s'il juge ses décisions appropriées. 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :