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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
31.05.24

Les trois actualités de la semaine du 27.05.2024

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French Tech : l’augmentation des faillites continue 

Auparavant, on jugeait la santé des entreprises de la French Tech par leur capacité à lever des fonds. Aujourd’hui, les critères ont légèrement changé, et on tend à regarder leurs sorties (entrées en bourse, fusion et acquisitions), leur création d’emploi et leurs procédures judiciaires en cours.  

En analysant les profils de start-ups françaises ayant levé plus de 5 millions d’euros, ScaleX Invest (spécialiste de l'évaluation des profils de risque dans la tech) a constaté 44 défaillances en 2023, dont la majorité sont des faillites d’entreprises ayant vu le jour ces trois dernières années. Ce nombre est bien supérieur à celui de 2022, et le rythme ne risque pas de baisser en 2024.  

Mais comment peut-on expliquer ce dysfonctionnement financier récent des startups françaises ? La première raison est la fragilisation de leur trésorerie, à cause d’une hausse des taux qui provoqua une baisse des financements, et par la fin des remboursements des prêts de l’État. Le business model de ces entreprises particulières étant fondé sur les subventions plutôt que la vente de produits et services, une fois que le flux s’arrête, la stabilité financière de la start-up fait de même. Une seconde raison, moins évidente, est le nombre de salariés. Les entreprises qui comptent le plus grand nombre de faillites ont entre 11 et 50 employés, un stade où ces groupes n’ont généralement pas de responsables financiers. La leçon à retirer est une nécessité absolue de structure et d’équipes financières robustes, étant donné que les défaillances sont moindres lorsqu’il y a plus de 100 salariés. 

 

Europe : reprise de l’activité au premier trimestre 

L’avenir proche semble optimiste pour les entreprises européennes. Les trois premiers mois de 2024 ont été marqués par une activité économique qui s’est accélérée à travers tous les marchés boursiers de l’Union.  

Avec des bénéfices dépassant de 9 % en moyenne les attentes des analystes, les investisseurs ont été au rendez-vous. Les indices ont affiché de belles performances depuis le début : 7 % pour le CAC 40, et plus de 12 % pour le DAX et l’Euro Stoxx 50. Les marges issues des profits ont non seulement résisté à des baisses de volumes, mais se sont même hissées à de nouveaux records, de par une optimisation effective des coûts déployée par les firmes européennes.  

Le secteur bancaire est lui aussi en net progrès, symbolisé par une hausse des dividendes et des annonces de rachats d'actions portées par une consommation qui continue de croître. Les PMI, indicateurs avancés de l'activité économique, sont à leur plus haut niveau depuis un an en zone euro, et la réduction des taux de la BCE attendue la semaine prochaine devrait maintenir ce climat positif.  

Néanmoins, les analystes appellent à la vigilance. Les marges exceptionnelles sont menacées par une croissance salariale qui dépasse désormais l’inflation, et le retour des économies américaine et mondiale en fin d’année pourraient faire chuter les bénéfices des entreprises européennes de 10 %. Pour le moment, le ciel est dégagé, mais les nuages ne sont pas à écarter des prévisions.  

 

Chine : prévisions de croissance à la hausse  

Cette semaine, le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance pour la Chine en 2024 à 5 %, saluant les mesures récentes de Pékin pour stimuler l'économie. Cette révision à la hausse, motivée par de solides données du PIB au premier trimestre et de nouvelles politiques, est une amélioration par rapport à la prévision précédente de 4,6 %. Le FMI prévoit cependant un ralentissement de la croissance à 4,5 % en 2025. 

Mise à mal par un marché immobilier en difficulté, la Chine a donc pris, ces dernières semaines, des mesures significatives pour soutenir ce secteur crucial représentant environ un quart de son PIB. Par exemple, les primo accédants à la propriété, l’apport minimum requis sera réduit, et le gouvernement envisage d’acheter des biens immobiliers non vendus. Ces actions visent donc à atténuer la crise de l'endettement qui a mené plusieurs promoteurs à la faillite. Le FMI estime que la correction en cours du marché immobilier est nécessaire pour une croissance durable mais recommande tout de même un ensemble de mesures plus complet pour une transition efficace et moins coûteuse. 

À moyen terme, il est estimé que la croissance chinoise devrait ralentir à 3,3 % en raison du vieillissement de la population et d'un ralentissement des gains de productivité. Gita Gopinath, directrice générale adjointe du FMI, a donné pour causes : les défis budgétaires, notamment pour les gouvernements locaux, et la nécessité d'une consolidation budgétaire soutenue. Enfin, le FMI recommande des réformes structurelles pour rééquilibrer l'économie vers la consommation, renforcer le filet de Sécurité sociale, et libéraliser le secteur des services afin de stimuler la croissance et créer des emplois. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :