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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
16.02.24

Les trois actualités de la semaine du 19.02.2024

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Transition écologique : un vivier d’emploi pour les prochaines années. 

 

La transition écologique serait-elle le nouveau vivier d’emplois pour sauver les économies mondiales ? D’une pierre, deux coups ! En engageant des transitions, les secteurs les plus polluants viennent limiter leur empreinte écologique, de l’autre, on crée de l’emploi et l’économie bénéficie d’une nouvelle vague de dynamisme. C’est sur cette logique que s’appuie le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE). En effet, d’après cet organisme, la transition écologique pourrait être à l’origine de la création de 150 000 emplois d’ici à 2030. 

Ce chiffre reste toutefois à remettre en perspective. Le SGPE parle ici d’une création de 150 000 emplois nets. Sur les 8 millions d'emplois (équivalent temps plein) actuels concernés, 250.000 seraient détruits et 400.000 nouveaux postes seraient créés. D'où la nécessité pour l'Etat et les collectivités locales d'accompagner le mouvement. 

Quels secteurs seraient touchés par les destructions d’emplois ? On retrouve en premier lieu l’industrie automobile, le fret routier et plus généralement l’industrie (en dehors des nouveaux secteurs industriels tournés vers l’élaboration de batteries par exemple). Parmi les secteurs créateurs d’emplois, on retrouve la rénovation thermique des bâtiments, l’électrification et l’industrie des bioénergies. On retrouve également le transport de voyageurs (vélo, ferroviaire et aéronautique).  

Le SGPE alerte toutefois sur la difficulté à pourvoir ces postes, notamment en raison de la technicité qu’ils impliquent, mais aussi en raison d’un mouvement naturel de départ en retraite dans des secteurs comme l’agriculture pourraient engendrer des tensions plus générales sur le marché du travail. Le manque d’attractivité lié à certains métiers pourrait aussi participer de la difficulté à trouver des salariés. Il reste également une forte incertitude sur l’évolution et la transition écologique de certaines activités comme l’agriculture. En effet, ces évolutions sont liées à des choix de société qui interviendront au cours des prochaines années.  

 

France : la croissance révisée à 1 % en 2024.  

 

Après avoir annoncé une croissance du PIB de 1,4 % en 2024, le Gouvernement fait machine arrière et se veut plus sincère dans sa conjecture. Le Ministre de l'économie et des finances a donc annoncé une croissance de 1 % pour cette année. La France ne fait pas figure d’exception, l’ensemble des institutions internationales ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour la France. 

En parallèle, les prévisions de croissance économique pour la France ont été revues à la baisse par plusieurs institutions, notamment le FMI, la Commission européenne et l'OCDE. En effet, l'activité économique en France stagne depuis le second semestre 2023, avec un acquis de croissance limité à 0,1 % en début d'année 2024, et les perspectives pour les prochains mois sont pessimistes. Malgré cela, le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire, a souligné que la France résiste relativement mieux que d'autres pays développés, attribuant cette révision à un nouveau contexte géopolitique et à un ralentissement de la croissance mondiale. 

Le Gouvernement anticipe donc dans ce contexte, une baisse des recettes fiscales, avec un exercice 2023 moins positif que prévu. Toutefois, côté déficit, l’hexagone maintient son objectif de 4,4 % du PIB. Un défi dans le contexte où de nouvelles aides fiscales viennent d’être annoncées en soutien à des secteurs comme l’agriculture ou le BTP. Le Gouvernement entreprend donc une vaste opération d’économies à hauteur de 10 milliards d’euros, guidé par les décisions de la BCE en matière de taux d’intérêt directeurs au cours des prochains mois.  

 

 

Allemagne : le Gouvernement revoit aussi ses prévisions de croissance 

 

De 1,3 % de croissance du PIB, le Gouvernement Allemand a revu ses prévisions pour établir la croissance économique à 0,2 % en 2024. La première économie européenne fait face à une lourde crise économique qui pénalise fortement sa croissance. « En ce début d'année, l'économie allemande se trouve toujours dans une situation difficile », d’après Steffen Hebestreit, porte-parole du gouvernement. 

En 2023, le PIB Allemand se contractait déjà de 0,3 %, confirmant donc une nouvelle année difficile outre-Rhin. À l’origine de ces résultats, la pression exercée par la guerre en Ukraine depuis maintenant 2 ans. Cette guerre fait peser des coûts de l’énergie trop importants sur une industrie très énergivore. D’autre part, la politique monétaire restrictive menée par la BCE dans son combat contre l’inflation vient peser également sur la demande et les investissements, contribuant à ralentir la croissance du PIB.  

Une partie de la force de l’économie allemande réside aussi dans sa capacité à exporter. Le contexte géopolitique instable pèse sur les exportations du pays, le pays ne parvient ainsi plus à compenser sa faible demande intérieure. Le poids de la transition énergétique constitue un frein pour certains secteurs allemands, notamment face à des programmes de subvention comme l’Inflation Reduction Act américain. Les géants du secteur de la chimie ont connu une baisse de 8 % de la production et une baisse de 12 % des revenus. En parallèle, le marché automobile, important dans l’économie allemande, souffre de la fin des subventions du Gouvernement allemand sur les véhicules électriques.  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.  

Sources :