This website requires JavaScript.

Accueil

Dossiers

Articles

Vidéos

Lexique

Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
14.06.24

Les trois actualités de la semaine du 10.06.2024

Retour aux articles

Fed : une seule baisse des taux anticipée pour 2024 

Contrairement à la BCE qui a assoupli ses taux d’intérêts directeurs début juin, la Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé à l'issue de la réunion du comité politique monétaire (FOMC) de maintenir les siens entre 5,25 et 5,5 %.  

Seulement une baisse est attendue pour 2024, représentant ainsi une prévision plus pessimiste que la dernière réunion de mars où trois diminutions de quarts de points étaient envisagées. Mais ça, c’était avant que l’inflation ne fasse des siennes et atteigne 3,4 % avril. 

Malgré un indice des prix à la consommation qui affiche une amélioration en mai, enregistrant sa première baisse de point depuis plus de 3 ans en étant limitée à 0,2 % sur le mois, la Fed n’a pas cédé à la précipitation et attendra que l’inflation se rapproche plus sensiblement des 2 % pour réduire les taux.  

En dépit de l’écart directionnel des politiques de la Fed et de la BCE, l’économie américaine ne s’en trouve que très peu fragilisée, avec au contraire une création d’emploi qui rebondit et une anticipation de stabilisation de l’inflation mensuelle à 0,2 % vers la fin de l’année. Un pronostic positif, qui devrait provoquer une baisse des taux en septembre selon les études économiques les plus récentes.  

Europe : la croissance soutenue par le commerce étranger 

L’année dernière, la guerre en Ukraine et la crise des hydrocarbures causaient un déficit commercial partout en Europe. Début 2024, c’est un excédent commercial de plus de 57 milliards d’euros qui a été dégagé, et on assiste aujourd’hui au retour de la vente de produits et services aux performances d’avant Covid.  

Avec des exportations qui constituaient 22 % de son PIB en 2022, contre environ 18 % de celui de la Chine et du Japon et seulement 8 % de celui des Etats-Unis, l’Union Européenne sort grande gagnante du commerce international. Cette ouverture sur le monde plus poussée que ses concurrents a ainsi permis à l’Europe de retrouver sa santé économique. Mais à quel prix ?  

En bref, pour celui de la demande intérieure. Les pays de l’UE exportent, mais n’importent que très peu, notamment à cause d’une consommation des ménages et un investissement des entreprises qui depuis plusieurs années peinent à égaler les niveaux en Asie et outre-Atlantique. Dans un monde où les alliances et fractures économiques se font de plus en plus ressentir, il est impératif pour l’UE de devoir compter à la fois sur sa capacité de vente externe que sur sa productivité interne, et surtout ne pas dépendre uniquement de la demande internationale pour rayonner.  

 

France : l’impact de la crise politique sur les banques 

En France, le marché financier a récemment subi une secousse importante en raison des résultats des élections européennes, où le Rassemblement national a remporté un tiers des voix, et de l'annonce soudaine de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Les grandes banques françaises en ont souffert, en perdant plus de 10 milliards d'euros de capitalisation boursière en deux jours. Bien que les valeurs bancaires aient légèrement rebondi mercredi, elles n'ont pas compensé les pertes initiales. 

Cette volatilité des marchés risque de persister en raison de l'incertitude entourant la composition du futur gouvernement et la politique économique qui sera menée après les élections législatives. Les investisseurs américains et asiatiques, en particulier, hésitent à prendre des positions significatives sur les valeurs européennes. Le secteur bancaire, sensible aux crises politiques, pourrait aussi souffrir d'une détérioration de l'environnement macroéconomique et de la hausse des taux d'emprunt d'État, affectant la profitabilité des banques. 

Enfin, les analystes soulignent les risques potentiels pour les banques, notamment une augmentation des impayés et du coût du risque. Il y a également des préoccupations concernant une éventuelle taxe spéciale sur les banques, qui avait été proposée par le RN. Les banquiers restent prudents et en attente de plus de clarté sur le programme économique, avec certains projets d'investissement déjà gelés en raison de l'incertitude actuelle. 

 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :