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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
12.04.24

Les trois actualités de la semaine du 08.04.2024

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Etats-Unis : une économie en surchauffe

Aux États-Unis, l'économie continue de surchauffer, dépassant les attentes des banquiers centraux. Les derniers chiffres sur l'inflation montrent une hausse des prix à la consommation de 0,4 % en mars, dépassant les prévisions et atteignant 3,5 % sur douze mois. Cette pression inflationniste complique la tâche de la Fed, qui envisageait de baisser les taux d'intérêt.

La montée de l'inflation est alimentée principalement par la hausse des prix de l'énergie et du logement, représentant la moitié de la hausse observée en mars. Les experts craignent que cette inflation ne dépasse les 4 % en raison des prix de l'essence.

Malgré une création record de 303 000 emplois nets en mars contre les 200 000 attendus, faisant reculer le taux de chômage de 0,1 point, à 3,8 %, les salaires n'ont pas augmenté de manière significative.

Des mesures plus drastiques pourraient être nécessaires pour maîtriser l'inflation tout en maintenant une croissance robuste, reflétant ainsi les défis d'une économie en plein essor.

BCE : une première baisse de taux ?

Après des mois de lutte contre l'inflation, la Banque centrale européenne (BCE) constate un recul de l'inflation de la zone euro à 2,4 % en mars, se rapprochant de son objectif de 2 %. Bien que cette tendance soit favorable, la BCE temporise et ne baisse pas ses taux directeurs, préférant attendre des données sur les salaires en mai avant de prendre des décisions.

La BCE a donc maintenu ses taux lors de la réunion de jeudi dernier, mais a de grandes chances d’annoncer plusieurs réductions ultérieures, lors de sa prochaine réunion du 6 juin. Ces choix ont été, en grande partie, décidés par l’inflation sur les services. Mais si la BCE constate une stabilisation des données sur les salaires en mai, alors elle pourra envisager de baisser ses taux. De plus, malgré des appels par des experts à une action plus énergique pour stimuler l'économie de la zone euro, la BCE maintient son attention sur la maîtrise de l'inflation.

Enfin, l'écart entre les taux européens et américains pourrait représenter un défi, avec le risque d'un affaiblissement de l'euro face au dollar, ce qui pourrait renchérir les prix à l'importation et raviver l'inflation dans la zone euro. Cette perspective pourrait influencer le nombre de baisses de taux décidées par la BCE d'ici la fin de l'année, en fonction des décisions de la Réserve fédérale américaine et de leurs implications sur les taux de change.

Chine : une perspective de crédit négative :

Cette semaine, l’agence de notation Fitch a abaissé la perspective de crédit souverain de la Chine à “négative”. Une décision justifiée, selon l’agence, par des “risques croissants qui pèsent sur les finances publiques de la Chine” et des “perspectives économiques incertaines”.

Le gouvernement chinois a rapidement réagi, qualifiant la décision de “regrettable”, tout en critiquant le système de notation utilisé par l’agence. Cette nouvelle vient alors que les autorités chinoises essaient de relancer l’économie, malgré des facteurs handicapants, comme une crise de l’immobilier ou un chômage de plus en plus important chez les jeunes.

L’agence Fitch a tout de même maintenu la notation de la Chine à A+, en raison de son économie vaste et diversifiée, ainsi que ses perspectives de croissance du PIB, et ses finances plutôt robustes. Rappelons que la Chine s’est fixé l’objectif ambitieux de croissance de 5% pour 2024, à voir s’il sera rempli.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

 

Sources :