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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
21.04.23

Les 3 actualités de la semaine du 17.04.2023

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En 2023, la population de l’Inde dépasse celle de la Chine

Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) est catégorique, la population de l’Inde atteindra 1,4286 milliard d’habitants à l’été 2023. Une population supérieure à la Chine qui compterait 1,4257 milliard de citoyens. Bien que la croissance démographique de l’Inde soit inférieure à 1 %, le pays gagnerait chaque année 12 millions d’habitants.

Un rattrapage qui se produit alors que la population chinoise a baissé en 2022, une situation inédite depuis 1961. En cause : l’augmentation du coût de la vie qui serait le premier frein à la fécondité. L’éducation des enfants serait devenue particulièrement onéreuse dans le pays. Ainsi, on compte 49 400 nouveaux nés par jour en Chine, contre 86 000 en Inde.

Toutefois, ces données sont établies sur la base de projections, en l’absence de données fiables communiquées par l’Inde. En effet, le Gouvernement n’a pas effectué de recensement de la population depuis 2011. Celui prévu en 2021 a été repoussé en raison de la pandémie.

Ces données cachent un autre phénomène que le Gouvernement ne souhaite pas mettre en avant : le chômage. En effet, le défi démographique s’accompagne de celui de l’emploi : la moitié de la population du pays a moins de 30 ans. Les emplois manquent et les universités ne sont pas dimensionnées pour accueillir autant d’étudiants, créant une situation source de tensions dans de nombreux États Indiens. Cette démographie pourrait à terme coûter cher au pays. Elle exerce une forte pression sur les ressources et notamment l’accès à l’eau, alors que l’Inde est exposée à des événements climatiques extrêmes 80 % de l’année. Cette pression est mesurable aussi dans ses villes et plus particulièrement New Delhi, sa capitale, incapable de fournir les infrastructures nécessaires.

Propriété intellectuelle : bientôt un brevet unitaire européen

Le défi de la propriété intellectuelle est le nouveau cheval de bataille de l’Europe. Le vieux continent se met en ordre de marche pour protéger et financer ses PME, mais surtout stimuler l’innovation. Dès le mois de juin, l’Europe mettra en place le brevet européen à effet unitaire. Un brevet qui met à disposition de nouveaux outils pour protéger l’innovation, une thématique qui faisait jusqu’ici défaut à l’UE.

Parmi ces outils, l’effectivité des brevets validés à l’échelle de l’UE, dans les 17 pays du continent, à un coût identique à celui pratiqué actuellement. Par ailleurs, l’Office européen des brevets proposera une juridiction unifiée des brevets, dont la cour de première instance sera localisée à Paris pour statuer sur les litiges, compétente dans les 17 pays du territoire.

Une mesure importante pour protéger les PME et les startups, bénéficiant donc d’un droit à la propriété intellectuelle étendu à l’échelle du marché unique. Un avantage pratique également pour les entreprises qui n’auront plus à s’acquitter des droits dans chaque pays où ils exercent une activité, mais une fois pour l’ensemble du territoire. Une démarche qui pourrait même conduire à attirer les investisseurs. En effet, des idées mieux protégées sécurisent les investissements, dans une zone prolifique en matière d’innovation. Il s’agirait de l’un des projets les plus anciens de l’Europe, également l’un des plus difficiles à réaliser. Si certains verrous restent à surmonter, notamment la frilosité de la commission européenne ainsi que la réticence de certains pays qui craignent de perdre de l’argent, le projet semble en bonne voie.

Accélération de la croissance en Chine

Le Bureau national des statistiques, institution de statistiques nationales en Chine, a publié les chiffres de la croissance au premier trimestre 2023. Sa croissance économique semble s’établir à 4,5 % sur un an. Une donnée qui montre la nette reprise de l’activité économique dans le pays, au lendemain de la levée de sa drastique politique zéro Covid, trois années après son déploiement.

Des chiffres à interpréter avec prudence selon les experts compte tenu de la réalité du terrain. Un panel d’économistes tablait sur une croissance de 3,9 %. Parmi les indicateurs mettant en doute cette affirmation, on pense tout d’abord à l’augmentation des ventes au détail, indicateur de la consommation, qui croît de 10,6% sur un an en mars (5,8 % sur le trimestre). En parallèle, la production industrielle ne croît que de 3,9 %. L’indicateur le plus frappant reste celui du taux de chômage des jeunes qui s’élève à plus de 19 %. Les experts invitent donc à la prudence sur les déclarations de la Chine “qui reflètent sans doute une tendance, celle de la reprise en cours” mais qui ne seraient “pas le reflet exact de l’économie chinoise”.

Si la consommation des ménages chinois semble reprendre, les consommateurs adoptent une posture de prudence et ne s’engagent pas dans l’achat des biens les plus chers. Le marché de l’automobile atteste cette thèse en connaissant une baisse de plus de 13 % sur un an au premier trimestre. En parallèle, le taux d’inflation reste très faible, soit 0,7 % sur un an, son plus bas niveau depuis dix-huit mois. Un signal fort indiquant la faible demande intérieure, contredisant les affirmations du Gouvernement.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :