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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
09.01.24
Placements financiers : quelles opportunités pour 2024 ?

Comment une épargne peut contribuer à la conservation et la restauration de la biodiversité ? 

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Hervé Guez, Directeur des gestions actions, taux et solidaire - Mirova

Contraction de biologique et diversité, le terme biodiversité recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie : plantes, animaux, champignons, bactéries, etc. Or, ces milieux sont aujourd’hui largement menacés : selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 75 % des milieux terrestres et 40 % des écosystèmes marins sont fortement dégradés. En 2021, cette institution estimait le nombre d’espèces menacées à 37 480, parmi lesquelles 41 % des amphibiens, 14 % des oiseaux et 26 % des mammifères. La dégradation de la biodiversité menace aussi directement les systèmes économiques : selon la Banque mondiale, plus de la moitié du Produit intérieur brut (PIB) mondial, soit 44 000 milliards de dollars, dépend des ressources naturelles.  

La protection de la biodiversité passe essentiellement par deux voies : la lutte contre l’extinction des espèces et la lutte contre la destruction des habitats. Les épargnants n’en ont pas toujours conscience, mais ils ont bien un rôle à jouer dans la préservation des milieux naturels : tout l’enjeu, pour eux, est de sélectionner avec soin les entreprises cotées auxquelles ils confient leurs capitaux. Il s’agit par définition de groupes actifs dans l’économie réelle, portant toutefois une attention toute particulière à ces questions.  

Trois grands univers d’investissement sont ainsi identifiés. Les épargnants peuvent d’abord investir dans des entreprises qui dépendent directement de la biodiversité, par exemple les industries agro-alimentaires. Il s’agit alors de sélectionner les groupes qui affichent, par des objectifs extrêmement ambitieux et bien documentés, la claire volonté de revoir leur manière de travailler avec leurs chaînes d’approvisionnement afin de réduire leur empreinte globale sur la nature. La deuxième option consiste à opter pour des sociétés qui développent des solutions industrielles permettant à leurs clients d’améliorer leur impact, par exemple, les fabricants de techniques de filtration ou de traitement des eaux usés…  

Le troisième univers d’investissement regroupe tous les groupes concepteurs de solutions innovantes, qui permettent aux particuliers comme aux industriels d’alléger leur empreinte sur la nature. Du côté des procédés industriels innovants, des alternatives intéressantes se développent ainsi autour de l’économie circulaire, du recyclage ou encore du sourcing des matériaux. Les épargnants ont encore le choix d’investir dans des entreprises qui proposent des voies de consommation plus responsables aux particuliers. Un bon exemple serait les fabricants de gourdes qui œuvrent à réduire l’usage des plastiques. Ce n’est pas un luxe : d’ici 2030, selon les prévisions, si les usages ne sont pas modifiés, le volume de plastique, déjà colossal, déversé dans les océans aura doublé. Pour aller impact et performance, ces investissements seront toujours soumis au préalable à une solide analyse économique et financière.  

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en décembre 2023 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.