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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
10.01.24
Placements financiers : quelles opportunités pour 2024 ?

En 2024, croissance ou value ?

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Damien Lanternier, Gérant, DNCA Finance

Comment se positionner en 2024 ? Faut-il valoriser les titres « value », c’est-à-dire les actifs dont la valeur paraît décotée par rapport à leurs fondamentaux ou les « croissance », des titres très bien valorisés car en position privilégiée sur une technologie ou un marché, comme traditionnellement les valeurs de la Tech ? La réponse à cette question récurrente apparaît particulièrement bien équilibrée cette année. Les titres croissance, qui ont performé avec succès ces derniers mois, demeurent en effet attractifs, mais les épargnants n’ont pour autant aucun intérêt à délaisser les actifs value. Ces derniers ont certes moins le vent en poupe en ce moment, ils pourraient toutefois réserver de bonnes surprises dans les prochains mois. 

Côté croissance, l’objectif est de sélectionner des entreprises positionnées sur des secteurs très porteurs en termes de développement économique ou d’innovation… soit des sociétés capables de délivrer des croissances résilientes, à l’image des grands champions du luxe notamment français qui ont vu, pour certains, leurs valorisations multipliées par vingt en vingt ans, en lien avec l’envol de leurs chiffres d’affaires et de leurs résultats. Aujourd’hui, les gérants croissance vont chercher ce type de performances du côté des entreprises positionnées sur les innovations environnementales ou encore l’intelligence artificielle. Le secteur des technologies en Europe comme aux États-Unis réserve ainsi toujours de solides opportunités. De très belles performances sont encore à chercher du côté des semi-conducteurs ou des services à la R&D qui agrègent différentes sociétés spécialisées dans les domaines de l’environnement, de la construction ou encore de l’électrification.  

La seconde stratégie peut apparaître, en un certain sens, plus modeste. Il ne faut pas pour autant la minorer. Il s’agit de s’exposer au fameux univers des titres valeurs. Ces sociétés ont en effet quelques solides atouts à faire valoir : elles génèrent du cash, le redistribuent via les dividendes à leurs actionnaires et se trouvent faiblement valorisées par les marchés financiers, souvent entre cinq à sept fois leurs résultats. Des actifs, avec des rendements de 5 % à 8 %, qui ressemblent en fait beaucoup à ce qu’on appelait autrefois une rente. La majorité des investisseurs délaisse malgré tout ces groupes car leurs perspectives apparaissent peu flamboyantes voire franchement moroses comparées aux champions de la croissance. Ils ont toutefois le grand mérite de protéger les épargnants des risques de survalorisation ou des problématiques d’éclatement de bulles. Dans le détail, les épargnants qui souhaitent jouer cette carte value, peuvent revenir avec profit vers les secteurs stars des années 2000 : le secteur financier et notamment les bancaires, qui retrouvent de l’attractivité dans un environnement de taux encore favorable, paraissent attirants. Le secteur de l’énergie ou les télécoms… réservent également des opportunités intéressantes.  

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises en décembre 2023 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Les références à des valeurs mobilières, des secteurs ou des marchés spécifiques dans le présent document ne constitue en aucun cas un conseil en investissement, une recommandation ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ou une offre de services.