Actualité 21.10.22

Les trois actualités macroéconomiques de la semaine

Baisse des prix de l’énergie au mois d’octobre

Au mois d’octobre, les prix de l’énergie vont certainement diminuer de 60 % par rapport au pic observé à la fin du mois d’août, selon la société d’analyse Rystad. Cela est dû à plusieurs facteurs, allant de la météo clémente au remplissage des réserves européennes de gaz.

Aujourd’hui, vendredi 21 octobre, il fait 20 °C à 15 heures à Paris. Le climat, c’est la première raison de la baisse du coût de l’énergie ce mois-ci. En effet, les températures étant encore douces pour la saison, les Européens n’ont pas allumé leur chauffage. Cependant, cette diminution de la consommation n’est pas due qu’aux températures favorables. Le prix – de l’électricité comme du gaz – encore très élevé à la fin du mois d’août, a largement incité les Français à moins consommer. La consommation, diminuant de 3 à 4 % par rapport à la même période l’année dernière, a engendré une baisse des prix, suivant le principe de l’offre et de la demande.

En ce qui concerne l’électricité, la diminution de son prix s’explique par la diminution de celui du gaz. En effet, le remplissage des cuves européennes s’étant fait plus facilement et rapidement que prévu, on retrouve sur le marché des chiffres cinq fois inférieurs à ceux de début septembre. La moyenne des réserves de gaz a donc atteint 92 %, contre 77 % l’an dernier à la même période. Dans le même temps, l’Europe a pu, selon Les Echos, « sécurisé son accès au gaz naturel liquéfié (GNL), profitant dans ce domaine de la baisse de la demande chinoise qui a moins fait appel à la production américaine ou qatarie. »

Les particuliers délaissent la Bourse au troisième trimestre en France

L’autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé cette semaine qu’ « au cours du troisième trimestre 2022, le nombre de personnes ayant réalisé au moins une opération en Bourse a chuté à son plus bas niveau depuis trois ans ». Entre juillet et septembre, ce sont seulement 600 000 particuliers qui ont soit acheté, soit vendu sur les marchés financiers.

A titre de comparaison, en 2021 à la même période, ils étaient 783 000. Au deuxième trimestre 2022, ils étaient 35 % de plus qu’aujourd’hui, soit 931 000 ; c’était d’ailleurs très proche du plus haut historique selon Le Figaro. La dernière fois où ils ont été si peu nombreux remonte au troisième trimestre 2019, juste avant la pandémie de Covid-19 – qui a causé la chute brutale des actions avec le premier confinement – et l’entrée en Bourse de la Française des Jeux.

De plus, le nombre de nouveaux acheteurs est lui aussi très faible. Pour rappel, un nouvel acheteur est une personne qui a « au moins une transaction à l’achat pour la première fois depuis le 1er janvier 2018, la date du début des déclarations des transactions ». Cependant, le nombre de particuliers vendeurs a lui aussi baissé. Sûrement ont-ils préféré garder leur portefeuille tant que le prix des actions est bas.

L’impact de la démission de Liz Truss sur les marchés

Après seulement six semaines à Downing Street, la Première Ministre britannique Liz Truss a annoncé jeudi sa démission. La raison principale remonte au  23 septembre dernier et la présentation de son plan de relance économique, avant de rétropédaler quelques semaines plus tard Ce dernier n’avait pas fait l’unanimité, beaucoup craignant un dérapage des comptes publics. En effet, il comprenait le gel des prix de l’énergie et d’importantes baisses d’impôts pour les revenus des tranches supérieures. Ce soutien au coût de l’énergie devait s’élever à 60 milliards de livres sterling pour six mois, mais les économistes l’avaient évalué entre 100 et 200 milliards. Le hic : aucune source de financement n’avait été présentée, ce qui a inquiété les opérateurs sur la solvabilité de l’État. La livre était d’ailleurs tombée à son plus bas historique suite à cette annonce.

Force est de constater que depuis, les investisseurs se sont montrés soulagés. On l’a d’ailleurs remarqué jeudi sur le marché de la dette souveraine britannique. Selon Le Figaro, « le taux à 30 ans redescendait à 3,86 % et le taux à 10 ans à 3,82 %. » La livre sterling, quant à elle, a augmenté de 0,93 %, soit 1, 1323 dollar suite à cette annonce.

Il ne faut cependant pas oublier que le pays reste confronté à de nombreux défis, tant sur le plan économique que fiscal et financier. L’inflation, par exemple, est à son plus haut niveau depuis 40 ans, à plus de 10 %.

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

Sources :

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