Actualité 16.12.22

Les trois actualités macroéconomiques de la semaine

USA : la Fed relève de 50 points de base son principal taux d’intérêt et réduit sa prévision de croissance 

Mercredi 14 décembre, au terme de deux jours de débats, la banque centrale américaine (Fed) a annoncé qu’elle relevait son principal taux directeur d’un demi-point. Il s’agit d’un rythme ralenti par rapport aux hausses précédentes. Malgré cela, le comité de politique monétaire a affirmé que le taux terminal pourrait à terme dépasser les 5%. 

À l’issue de sa réunion à Washington, la Fed a publié un communiqué de presse dans lequel elle a indiqué que les taux se situaient maintenant entre 4,25% et 4,50%, leur niveau le plus élevé depuis 2017. En parallèle, l’inflation est en train de ralentir aux États-Unis : la Réserve fédérale américaine table sur une inflation de 3,1% en 2023 (contre 2,8% lors des prévisions précédentes) et espère la ramener autour des 2%. 

Lors d’une conférence de presse, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a déclaré : « Les données d’inflation enregistrées jusqu’ici pour octobre et novembre montrent un ralentissement bienvenu de la hausse des prix. Mais il faudra nettement plus de preuves pour être confiants dans le fait que l’inflation soit effectivement contrôlée ». 

La BCE emboîte le pas à la FED 

La Banque centrale européenne a mis fin au suspense et a décidé le 15 décembre dernier de relever ses taux directeurs de 50 points de base, s’inscrivant dans le sillage de la FED. Une politique restrictive de moindre ampleur que lors des hausses précédentes de 75 points de base. Aussi, le taux de dépôt passe à 2 %, celui de la facilité de financement à 2,5 % et la facilité de prêt marginal à 2,75 %.  

Une décision qui intervient dans un contexte inflationniste qui continue de peser sur les économies européennes et plus globalement mondiales et qui, comme évoqué par Christine Lagarde, invite à la prudence. Si l’inflation montre des signes d’affaiblissement ces dernières semaines, passant de 10,6 % à 10 % sur 12 mois en octobre 2022, les dernières prévisions en la matière laissent présager une inflation autour de 6,3 % en 2023. S’ajoute à cela une possible récession selon la BCE qui sera “faible et de courte durée” avec une croissance estimée à 0,5 % en 2023 et 1,9 % en 2024.  

Des prévisions qui incitent la banque centrale à agir avec parcimonie et à adopter une stratégie de « hausses sensibles à un rythme soutenu » des taux d’intérêts directeurs, son arme contre l’inflation. A noter que l’institution devrait entamer le dégonflement de son bilan. Ce dernier avant gonflé de 5 000 milliards d’euros d’acquisitions de dette souveraine lors de la crise sanitaire. Elle met donc fin à ses achats nets et diminuera progressivement ses réinvestissements dans la dette des états à compter de mars 2023. Une politique qui pourrait peser sur les taux d’emprunts des États de la zone euro.  

Bourse : le CAC en zigzag 

Mardi 13 décembre, soulagé par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,42 % pour s’établir à 6.744 points. L’indice est ainsi revenu à son niveau d’avant le 24 février, le jour où la Russie est entrée en guerre contre l’Ukraine. À titre de comparaison, la veille, le 23 février 2022, l’indicateur boursier avait affiché 6.780 points à la clôture.  

Si l’on en croit Les Échos, « La hausse du CAC 40 s’inscrit dans un mouvement plus global d’envolée des Bourses européennes. L’indice paneuropéen l’E-Stoxx50 a gagné 1,48 % à 3.980 points, le Dax de Francfort s’est octroyé 1,2 % à 14.478 points et le FTSE de Londres a progressé 0,68 % à 7.496 points. » 

Cependant, l’annonce de la hausse des taux de la BCE a fait l’effet d’une douche froide, puisque le CAC 40 a accusé sa plus forte baisse depuis 9 mois pour tomber sous la barre des 6500 points ce vendredi 16 décembre. 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources : 

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