Actualité 16.09.22

Les trois actualités macroéconomiques de la semaine

L’Insee revoit à la hausse les chiffres de l’inflation française en août 

Estimée à 5,8% lors de sa première estimation, l’inflation a été réévaluée par l’Insee à 5,9% sur un an au mois d’août : les produits manufacturés, par exemple, ont vu leurs prix augmenter de 3,5% sur un an. L’alimentation, elle, a augmenté de 1,7% sur un mois, soit 7,9% sur un an (initialement estimée à 7,7%). Ce sont les produits frais qui sont les plus concernés : les produits laitiers, la viande ou encore les fruits.  

Malgré ces révisions, la tendance décrite par l’Insee quelques semaines plus tôt ne s’inverse pas : l’indice des prix à la consommation reste moins important en août qu’en juillet. Cela est notamment dû au ralentissement du prix de l’énergie qui est passé de 28,5% le mois dernier à 22,7% en août ; les prix des produits pétroliers ayant eux aussi chuté, passant de +39% à +28,7%.  

La période estivale a sûrement été le dernier moment de répit pour les consommateurs français avant une hausse des prix qui s’étendra sur plusieurs mois. Selon Le Figaro, « l’Insee s’attend à une inflation s’établissant à “environ 6,5%” en décembre prochain, quand la Banque de France prévoit un “pic” en fin d’année, au même niveau que celui indiqué par les statisticiens nationaux. » Bruno Lemaire a d’ailleurs expliqué qu’un retour aux prix normaux ne serait pas effectif avant février 2023, estimant l’inflation à 4,2% (alors qu’elle était attendue aux alentours de 3,2%).  

Un plafond à 15% sur l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité 

Le bouclier tarifaire a pour objectif de geler à un certain prix les tarifs de l’électricité et du gaz. Mise en place en France en octobre 2021, cette mesure gouvernementale visait à faire face à l’augmentation des prix de l’énergie dans le contexte de la relance post-covid. Elle était alors fixée à 4%. Elle fut prolongée jusqu’à la fin de l’année 2022, conséquence de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie.  

Cependant, Elisabeth Borne a annoncé ce mercredi qu’elle serait également maintenue en 2023 : « Nous allons ainsi limiter les hausses de prix à 15 % pour le gaz en janvier 2023 et 15 % pour l’électricité en février », pour tous les ménages, copropriétés, logements sociaux, petites entreprises et plus petites communes.  

Concernant les entreprises, force est de constater que toutes n’y ont pas droit : seules celles de moins de dix salariés qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros pourront bénéficier de la limite de la hausse à 15%. Pour les petits commerces par exemple, l’annonce de la prolongation du bouclier tarifaire en 2023 permet d’anticiper un peu plus sereinement la nouvelle année. L’augmentation des prix des fournisseurs se répercutant logiquement sur les clients, le bouclier tarifaire permet de minimiser l’augmentation de ces prix.  

L’inflation passe sous la barre des 10% au Royaume-Uni 

Ayant atteint 10,1% en juillet, l’inflation au Royaume Uni en août a diminué pour atteindre 9,9%. Malgré cela, ce taux reste à un sommet en plus de quarante ans. Selon l’Office national des statistiques (ONS), ce ralentissement est essentiellement dû  à « une baisse du prix des carburants automobiles ». 

Mais cette baisse n’implique pas forcément une pression moins forte sur le portefeuille des ménages. En effet, les prix des carburants ont diminué, mais les prix dans le domaine alimentaire, eux, ont encore progressé pour atteindre 13,1% en août. Pour aider les britanniques à y faire face, la nouvelle Première ministre, Liz Truss, a notamment annoncé un gel des prix de l’énergie de six mois pour les institutions et de deux ans pour les ménages. Cela permettra aux entreprises de limiter l’augmentation du prix de leurs produits pour compenser la hausse des coûts de l’énergie.  

Malgré cela, l’inflation n’a pas atteint son pic : de nouvelles hausses sont attendues pour cette fin d’année et pour 2023. En parallèle, le PIB britannique a connu une petite augmentation en juillet, progressant de 0,2%. Cependant, les risques de récession sont grands, et les aides de l’Etat risquent fortement d’être contrebalancées par la hausse des taux de la Banque d’Angleterre. Une nouvelle décision concernant la politique monétaire devrait être annoncée la semaine prochaine et la question reste la même : une augmentation des taux, oui ; mais de combien ?  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Sources :  

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