Les trois actualités macroéconomiques de la semaine
Secteur du recyclage en France : des prévisions pessimistes pour 2022.
Le Fédération professionnelle des entreprises du recyclage a publié ce mardi son observatoire annuel pour 2021, et par la même occasion ses prévisions 2022 et 2023 pour le secteur du recyclage en France : elles s’annoncent mitigées. En dépit d’un rebond notable du secteur en 2021, les deux années suivantes s’avèrent préoccupantes.
En effet, en 2021, le chiffre d’affaires était en hausse de 42 % sur un an. Les volumes traités avaient augmenté et les prix étaient devenus avantageux suite à la reprise de la demande par rapport à 2020. Le nombre d’emplois avait alors crû de 4,9 %, soit 32 600 postes en plus.
Les chiffres de l’année 2022, eux, s’annoncent plus sombres. Il existe plusieurs raisons à ce phénomène. Le premier concerne le coût des matières : certaines d’entre elles, comme le papier-carton ou encore le plastique par exemple, ont connu des cours historiquement élevés en 2021 et beaucoup plus faibles cette année. Le second concerne le coût de l’énergie qui se répercute dans tous les domaines de l’économie : les clients du recyclage, notamment l’industrie lourde qui est très énergivore, ont réduit leur demande. Les usines de recyclage sont elles aussi impactées par la hausse des prix de l’énergie. Enfin, en ce qui concerne le plastique, la tendance est à la fabrication de matière vierge : les prix du pétrole, même s’ils varient, restent suffisamment faibles pour que la production de cette dernière soit plus intéressante que celle de matière recyclée.
En Afrique, peu d’investissement dans le secteur du renouvelable.
Ce mercredi, en pleine COP 27, a été publié le rapport Bloomberg NEF sur l’état des investissements dans le renouvelable en Afrique en 2021. Les chiffres annoncés ne sont pas bons : « seulement 2,6 milliards de dollars de capitaux ont été déployés pour l’éolien, le solaire, la géothermie et d’autres projets d’énergie renouvelable en 2021, au plus bas en 11 ans. »
En effet, sur un an, les investissements en Afrique ont chuté de 35 %, pour au final ne représenter que 0,6 % des 434 milliards de dollars investis dans ce secteur. À titre de comparaison, de manière générale, les investissements dans le secteur ont augmenté de 9 % au niveau mondial sur la même période. Malgré le fort potentiel de développement de ces énergies, notamment solaire, ils ne représentent que 1,3 % de la production mondiale de cette dernière.
Les principales raisons de cet effondrement sont au nombre de trois :
- l’absence de connaissance de toutes les opportunités d’investissement disponibles sur le territoire,
- les difficultés d’organisation et de planification pour déployer le réseau électrique,
- la production de cette même électricité qui repose encore trop largement sur des énergies fossiles, polluantes et coûteuses.
Pour la première fois depuis 2020, les prix de la production chinoise reculent.
Selon les chiffres officiels publiés ce mercredi, les prix à la production en Chine ont connu un repli au mois d’octobre, une première depuis 2020. Cela est notamment dû à la politique zéro covid que la deuxième économie du monde maintient depuis le début de l’épidémie. En effet, le faible taux de vaccination des personnes âgées conduit à des dépistages quotidiens, des isolements individuels mais aussi collectifs, à l’échelle familiale, d’une ville ou d’une région. Cela génère donc beaucoup d’incertitudes, qui freinent l’activité et la consommation. À cela, il faut ajouter la crise immobilière actuelle qui est sans précédent – l’immobilier étant un facteur clé de la croissance du pays.
Selon le Bureau national des Statistiques, l’indice PPI, qui mesure le coût des marchandises à leur sortie d’usine, était en baisse de 1,3 % au mois d’octobre, alors que les prix avaient progressé de 0,9 % en septembre. Cet indice n’était pas passé dans le rouge depuis l’année 2020. Concrètement, cela traduit une faible demande, et des marges plus faibles pour les entreprises du pays.
En parallèle, l’indice des prix à la consommation, qui détermine le pouvoir d’achat des ménages, est en hausse de 2,1 % sur un an au mois d’octobre. Cela s’explique notamment par l’augmentation des produits alimentaires : la viande de porc, la plus consommée dans le pays, a par exemple bondi de 51,8 % sur un an. De manière générale, l’inflation reste encore faible en Chine, et cela grâce, justement, à la faiblesse de l’économie.
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