Actualité 26.05.21

Les Rendez-vous de l’Épargne – Le portrait des nouveaux actionnaires de 2021

Dans son nouveau rapport, les économistes du Groupe BPCE nous dressent le bilan de l’analyse de la transformation de la population des actionnaires individuels.

Les Français se sont-ils réconciliés avec la Bourse ?  

Dans la période de 2009 et 2019, la proportion de Français détenteurs d’actions a été divisée par deux. En effet et durant ces dix ans, les ménages ont opéré un désinvestissement net de l’ordre de 80 milliards d’euros des actions cotées et des organismes de placement collectifs non monétaires. 

Malgré la persistance de cette forte aversion au risque,  l’image des actions s’est tout de même améliorée ces deux dernières années. Si, aujourd’hui, 18 % des Français jugent que le moment est favorable pour faire des placements en bourse, 8 % d’entre eux prétendent avoir procédé à des achats d’actions depuis le début de la crise, et 11 % envisagent de le faire très vite.  

Ce regain d’intérêt pour la bourse s’allie à une forte sensibilité des français pour des placements alternatifs comme notamment la cryptomonnaie, l’or, les forêts ou encore le financement participatif. 10 % des ménages prétendent d’ailleurs avoir déjà investi dans l’un de ces quatre placements et 21 % envisagent de le faire prochainement.  

Trois profils types d’investisseurs 

Il faut cependant nuancer. Ce retour vers les actions revêt des modalités différentes des pratiques traditionnelles en matière d’actionnariat individuel. Aujourd’hui, l’observatoire BPCE distingue d’ailleurs trois profils types :  

Les experts, qui représentent 2 % des épargnants : ces derniers, détenteurs d’un patrimoine financier élevé et diversifié, font l’objet d’une forte appétence au risque et d’un haut degré d’expertise financière.  

Les patients, représentant 7 % des épargnants. Détenteurs de longue date d’actions, ils disposent d’un portefeuille limité. Cependant, ils  sont beaucoup plus averses au risque que les autres profils.  

Les opportunistes, qui représentent 3 % des investisseurs. S’ils sont sensiblement plus jeunes que les deux profils précédents et très actifs à l’achat et à la vente de titres, ils sont surtout plus récemment investis. En effet, 30 % d’entre eux détiennent des actions depuis moins d’un an, et 23 % entre 1 et 5 ans. 

A ces trois groupes, s’ajoutent 6 % de français qui, sans être déjà détenteurs d’actions, se disent être intéressés par cette forme d’investissement.  

Trois tendances boursières caractéristiques de la période 

Ces quatre profils ont donc permis à l’observatoire de mettre en évidence trois tendances très caractéristiques.  

Malgré le maintien d’une frange réduite d’experts, un effet de substitution progressive s’est opéré entre les patients, majoritairement retraités, dont 30 % s’interrogent sur leur sortie de la Bourse, et les opportunistes et les potentiels, où les 18-45 ans sont surreprésentés.  

On observe aussi différents choix de gestion en fonction du profil. Les experts sont plus disposés à prendre des risques et à investir dans des valeurs en devenir que les autres groupes. C’est donc l’horizon d’investissement qui différencie les patients des opportunistes ou des potentiels. En effet, si les patients sont investis dans une logique « de bon père de famille » et ont peu acheté ou vendu depuis la crise, les opportunistes et les potentiels s’inscrivent, quant à eux,  dans une logique de forte réactivité et d’arbitrages fréquents. 

Enfin, on remarque une forte tentation pour les actifs alternatifs par rapport aux produits d’épargne traditionnels dont le rendement est jugé négligeable. En effet, un grand nombre des investisseurs potentiels ont déjà investi dans des cryptomonnaies, de l’or ou du financement participatif. Dès lors, la tendance positive à un redressement de l’intérêt pour la Bourse se double d’une évolution plus préoccupante vers une prise de risque des investisseurs novices qui serait disproportionnée au regard de leur capacité à y faire face. 

Source : https://groupebpce.com/etudes-economiques/les-rendez-vous-de-l-epargne-epargne-et-placements  

Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur référencé. Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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