Actualité 07.01.22

Les 3 actus macroéconomiques de la semaine

France : l’inflation mesurée à 2,8 % en décembre 2021  

Au mois de décembre 2021, l’inflation a été mesurée à 0,2 % par l’Insee, ce qui porte la hausse sur 12 mois à 2,8 %, un niveau similaire à celui mesuré en novembre. Il est donc juste d’affirmer que la hausse des prix s’est stabilisée, ce qui est une bonne nouvelle pour les consommateurs. Mais il ne faut pas publier qu’il s’agit d’un niveau record, que la France n’a plus connu depuis plus de 10 ans, malgré les efforts de la BCE pour remplir son objectif d’une inflation proche des 2 %. Les “difficultés d’approvisionnement, l’augmentation des prix du transport ou bien encore les tensions sur le marché du travail” expliquent le fort niveau d’inflation actuellement mesuré en France. 

Sans aucune surprise, les prix de l’énergie portent l’inflation vers le haut : ceux-ci ont progressé de 18,6 % sur un an en décembre (21,6 % sur un an en novembre) et alourdissent les factures des Français. “Du côté de l’alimentation, la hausse des prix monte à 1,4 %, largement alimentée par celle des produits frais (3,3 %) tandis que les étiquettes des produits manufacturés ont progressé l’an passé de 1,2 %, là encore en accélération” écrivent Les Echos

Les hausses des prix de l’énergie et de l’alimentation sont plus difficiles à vivre pour les consommateurs, qui perçoivent ces augmentations de manière plus importante que ne l’est véritablement l’inflation globale. En effet, ils constatent immédiatement (à la pompe ou à la caisse) que la hausse des prix est réelle, et peu importe le repli réel de ceux de certains services et produits technologiques. Logiquement, cela fait craindre un impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages, qui devrait néanmoins progresser de 0,6 % en 2022 selon la Banque de France. 

Le déficit public français devrait rester sous les 8 % en 2021  

Le déficit public français joue-t-il au yo-yo ? C’est ce qu’on peut penser lorsqu’on regarde les prévisions du Gouvernement : – 9,4 % en juillet, – 8,4 % en septembre, – 8,1 % en octobre, – 8,2 % début novembre. Finalement, il devrait – selon Bruno le Maire, ministre de l’Économie et des Finances – passer sous la barre des 8 % en 2021. Cela semble logique, car ces prévisions ont été faites sur une estimation de la croissance à 6,25 % en 2021, une estimation “jugée très prudente par la quasi-totalité des experts économiques” selon Les Echos. La croissance pourrait en réalité être supérieure cette année. 

Pour comprendre la remontée du déficit public, il faut s’intéresser au calendrier de l’impôt sur les sociétés : au mois de décembre, Bercy encaisse le dernier acompte de l’impôt sur les sociétés, et cela peut être source de “bonnes surprises”. Olivier Dussopt, le ministre délégué aux Comptes publics, a précisé “anticiper au moins 5 milliards de plus que prévu sur les rentrées d’IS par rapport à la dernière prévision. Et grâce à une consommation qui s’est bien tenue en fin d’année, celles de TVA sont 2,5 milliards plus élevées qu’escompté”. Il faut ajouter à cela une croissance importante qui tire vers le haut le niveau des cotisations sociales, les créations d’emplois étant plus importantes que prévu. 

En dépit de ces bonnes nouvelles, l’horizon demeure flou pour 2022 : le variant Omicron pourrait fortement perturber le premier trimestre, qui “pèse lourd dans la moyenne de croissance pour l’année” d’après Les Echos. Le coût du bouclier énergétique, mis en place pour atténuer l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur les ménages est également au cœur des discussions. Selon Bruno le Maire, son coût pourrait atteindre 8 milliards d’euros, ce qui ferait grimper le déficit public. 

La fréquentation des magasins britanniques en baisse de 18,6% en décembre 

La reprise britannique est-elle menacée par le variant Omicron ? L’inflation et les pénuries la fragilisaient déjà, mais l’épidémie a considérablement fait diminuer la fréquentation des magasins au mois de décembre (- 18,6 %), alors que les entreprises comptaient sur Noël pour se relever. Helen Dickinson, directrice de la fédération de commerçants BRC, affirme qu’une “grande partie des progrès réalisés au cours des quatre derniers mois a été anéantie en décembre”. Le télétravail aurait également découragé les consommateurs à venir faire leurs achats en magasin. Et pourtant, la fréquentation des magasins britanniques demeure supérieure à celles observées en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne. 

La fin de l’année a vu les annulations de clients se multiplier au Royaume-Uni, touchant de plein fouet le secteur des coiffeurs et soins de beauté et celui de l’hôtellerie-restauration, selon des données de l’Office national des Statistiques (ONS). Or, les annulations sont bien plus difficiles à gérer que les fermetures, car cela crée de l’incertitude qui rend “impossible la planification des effectifs et des fournitures, ce qui entraîne un énorme gaspillage” selon Le Figaro

Le Royaume-Uni craint également l’inflation : selon les statistiques des Chambres de Commerce, “66 % des entreprises sont préoccupées par l’inflation” qui pourrait atteindre jusqu’à 6 %, un niveau record. 58 % des entreprises pourraient donc augmenter leurs prix en raison de la hausse des prix des matières premières.  

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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