Actualité 26.11.21

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

France : l’indice du climat des affaires a gagné 2 points en novembre  

Malgré l’inflation et malgré les difficultés d’approvisionnement, les chefs d’entreprises français ont le sourire : selon l’Insee, le climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise, a ainsi atteint un nouveau sommet à 114 points, du jamais-vu depuis 2000 dans le secteur des services. Pour rappel, l’indice atteignait 106 points avant la crise sanitaire. L’Insee ajoute que “La confiance est perceptible aussi bien dans l’hébergement-restauration que dans transport de marchandises. Dans le bâtiment aussi, le moral est en hausse, malgré les contraintes sur l’offre. Enfin, dans l’industrie, le climat des affaires s’améliore de nouveau, tiré par des perspectives plus favorables à l’exportation”. Le dynamisme de l’économie française se mesure également dans les bons chiffres de l’emploi : les déclarations d’embauche de plus d’un mois – hors intérim – ont ainsi atteint, selon l’Urssaf, un “nouveau pic”, en hausse de de 13,8 % par rapport à février 2020. 

Mais ce niveau a été calculé selon les réponses données par les chefs d’entreprises avant le 19 novembre, soit avant les nouvelles alertes en provenance du front sanitaire. L’arrivée prochaine de la cinquième vague pourrait largement faire fléchir la courbe de l’indice, en progrès depuis le mois de juin. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire se veut rassurant : il a déclaré que “la cinquième vague ne menace pas la reprise”. Deux points cristallisent tout de même de fortes inquiétudes. Le premier est lié à la composition de l’économie française, très tournée vers les services. Un retour de l’épidémie pourrait assombrir les perspectives de rebond à court terme. Enfin, la pression sur les prix s’accroît, à cause de l’inflation qui devrait atteindre 2 % en moyenne en 2022. Dans l’industrie, “les patrons sont de plus en plus nombreux à déclarer une augmentation de leur prix de vente au cours des trois derniers mois ou à prévoir une hausse dans le futur” expliquent Les Echos. Le phénomène est aussi perceptible dans les services. 

Etats-Unis : moins de 200 000 inscriptions hebdomadaires au chômage  

La reprise du marché du travail américain est robuste, comme le prouvent les derniers chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage. A la mi-novembre, elles sont passées sous les 200 000, un chiffre jamais atteint durant les 50 dernières années (199 000 inscrits entre le 14 et le 20 novembre 2021). Ce net recul s’explique par le grand besoin de main d’œuvre des entreprises américaines, alors que la masse salariale et la population active restent bien inférieures à leurs niveaux pré-pandémie. Le Figaro précise que “le nombre total de bénéficiaires d’une aide qui est calculé avec deux semaines de retard, est lui de 2,432 millions de personnes, une baisse d’un peu plus de 750 000 par rapport à la semaine précédente”. Pour rappel, au plus fort la crise, le nombre de bénéficiaires d’une aide atteignait 20 millions de personnes, et encore 5 millions au début de l’année 2021. 

Les experts s’attendent néanmoins à une grande volatilité de ces chiffres à partir de Thanksgiving. En effet, il est possible que cette baisse soit exagérée par des facteurs d’ajustement saisonniers : de nombreuses entreprises recrutent pour des contrats courts afin de répondre aux fortes demandes liées au Black Friday et à l’approche des fêtes de fin d’année. De plus, certains facteurs pourraient fragiliser la reprise sur le marché du travail : l’activité économique reste perturbée par les difficultés mondiales d’approvisionnement et les commandes de biens durables ont de nouveau reculé en octobre aux Etats-Unis, pour le deuxième mois d’affilée. 

Allemagne : le moral des entrepreneurs a baissé en novembre à 96,5 points 

Contrairement à la France, qui possède de solides perspectives de croissance pour 2021, l’Allemagne est en proie au doute économique et sanitaire (les infections au Covid-19 repartent à la hausse), ce qui se ressent dans le moral des entrepreneurs allemands, au plus bas depuis 7 mois et qui a de nouveau reculé en novembre pour le cinquième mois consécutif, à 96,5 points. Selon plusieurs économistes, “la conjoncture continue de perdre de l’élan au moment où la situation liée au Covid, les questions autour des chaînes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation inquiètent les entreprises”. Ainsi, plusieurs régions ont annoncé un durcissement des restrictions sanitaires, ce qui assombrit leurs perspectives économiques. 

La crainte majeure pour les entrepreneurs demeure, encore et toujours, un potentiel reconfinement des populations, alors que la période des fêtes de fin d’année, extrêmement propice à la consommation, approche. Impossible également pour les allemands de ne pas regarder la tournure des événements chez leurs voisins Autrichiens, reconfinés suite à la reprise de l’épidémie. Cette potentielle nouvelle vague en Allemagne, ajoutée aux difficultés d’approvisionnement et à l’inflation rampante, pourrait pousser l’économie vers la stagnation ou même la récession technique. La Bundesbank prévoit dans son dernier bulletin mensuel une “croissance du PIB nulle au quatrième trimestre après une hausse de 1,8 % lors des mois d’été”. Pour 2021, le gouvernement s’attend à une progression de 2,6 % de l’économie avant un rebond à 4,1 % en 2022. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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