Actualité 22.07.22

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

France : 539 800 créations d’entreprises recensées au premier semestre 

En 2021, presque un million de créations d’entreprises ont été enregistrées, un millésime exceptionnel. Au premier semestre 2022, 539 774 entreprises ont été créées (dont 60 % de microentreprises). Cela représente une légère baisse par rapport au premier semestre 2021 (555 544), mais le volume reste très important. En juin, elles ont d’ailleurs rebondi de 4 % effaçant quasiment le recul du mois de mai. Les Echos précisent que “tous les mois depuis le début de l’année, entre 80 000 et 90 000 entreprises nouvelles voient en effet le jour, contre un rythme mensuel de 50.000 en 2016”. Le repli que l’on remarque en ce début d’année 2022 constitue plus un retour à la normale qu’un coup d’arrêt. Car en 2021, la pandémie et les confinements ont créés de nouveaux besoins, ce qui a favorisé l’entreprenariat dans les secteurs de la livraison à domicile par exemple. Mais cette euphorie créatrice commence à s’essouffler. 

Au deuxième trimestre 2022, le secteur “transport et entreposage”, où sont logées les plateformes de livraison ainsi que les VTC, est celui qui “contribue le plus fortement à la baisse” des créations. Sur 12 mois glissants, les créations dans ce secteur chutent de 35 %. Dans le secteur “Commerce ; réparation d’autos et de motos”, la chute est de 27 %. Conséquemment, les créations de microentreprises ont reculé de 3,5 % au premier semestre. Selon François Hurel, le président de l’Union des Autoentrepreneurs, “cette baisse est directement liée au climat d’incertitude créé par le déclenchement des hostilités en Ukraine et les élections en France”. 

Un élément pourrait perturber les créations d’entreprises au second semestre 2022 : la remontée des taux d’intérêt décidées par la BCE. En effet, une entreprise qui démarre a besoin de financements pour investir et se développer. Or, la remontée des taux d’intérêt va faire croître le coût du crédit, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les créations d’entreprises. 

Les banques centrales d’Afrique resserrent leurs politiques monétaires 

La Fed et la BCE sont au cœur de l’attention économique depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les experts, les gouvernements et les entreprises attendent avec attention leurs décisions de politique monétaire, qui ont une influence considérable sur l’environnement économique mondial. Mais ce ne sont pas les seules banques centrales à lutter contre l’inflation. En Afrique aussi les banquiers centraux agissent et resserrent nettement leurs politiques monétaires pour faire face à l’inflation. Ainsi, pas moins de “six réunions de politique monétaire sont prévues dans les 15 prochains jours, et au moins quatre d’entre elles devraient déboucher sur un relèvement des taux” expliquent Les Echos. Et c’est normal : de nombreux pays africains sont très dépendants des importations. Or, la guerre en Ukraine ont fait s’envoler le coût des produits importés : produits alimentaires, carburants et engrais pour ne citer qu’eux. 

Au Nigéria, l’inflation a atteint 18,6 % en juin, quand la Banque centrale du pays vise entre 6 et 9 %. Les banquiers centraux ont annoncé une hausse des taux de 100 points de base, après une augmentation de 150 points de base lors de la dernière réunion. En Afrique du Sud, l’inflation se rapproche de 7 %, malgré un resserrement monétaire entamé en novembre 2021. Un nouveau relèvement des taux d’un demi-point pourrait survenir cet été, car les prix de l’énergie tirent l’inflation vers le haut. 

L’inflation liée aux importations n’est pas la seule difficulté que rencontrent les pays du continent africain. Certains pays sont affaiblis par la “faiblesse de leur monnaie”. Le dollar s’étant nettement apprécié, des récessions pourraient survenir dans plusieurs pays africains. Au Kenya, la pression sur la monnaie nationale vient ainsi s’ajouter à l’inflation, mesurée à 7,9 % en juin. En réponse, la banque centrale pourrait monter les taux directeurs pour la deuxième fois consécutive, entre 25 et 50 points de base. 

Royaume-Uni : l’inflation mesurée à 9,4% sur un an en juin 

Au Royaume-Uni, l’inflation ne cesse de croître : mesurée à 9,4 % en juin (+ 0,3 point par rapport à mai), elle est au plus haut depuis plus de 40 ans. Les prix du carburant et de l’alimentation sont les principaux facteurs de la hausse des prix. La Banque d’Angleterre (BoE) tire d’ailleurs la sonnette d’alarme : l’inflation pourrait atteindre 11 % d’ici la fin de l’année, “dopée par l’invasion russe de l’Ukraine, l’envolée des prix du gaz qu’elle a entraînée, et un marché du travail très tendu” selon Le Figaro.  

Andrew Bailey, gouverneur de la BoE a indiqué que le rythme des hausses des taux directeurs pourrait s’accroître dans les mois à venir. Dès août, les taux pourraient ainsi remonter de 50 points de base afin de lutter plus fortement contre la hausse généralisée des prix. Actuellement, les taux de la BoE sont à 1,25 %, mais pourraient donc atteindre 3 %, même en cas de récession. 

Une récession à laquelle le FMI s’attend-il ? L’institution prévoit que “le Royaume-Uni devrait connaître la pire croissance des pays du G7 l’an prochain”. La BoE a un avis similaire : le pays devrait connaître une “contraction” de son PIB. L’inflation devrait être la plus forte des pays du G7 dans les prochains mois, rognant encore davantage le revenu disponible des ménages britanniques. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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