Actualité 21.01.22

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

France : les embauches toujours supérieures à leur niveau d’avant crise 

Bien que les chiffres du mois de décembre ne soient pas aussi bons que ceux du mois de novembre, le quatrième trimestre 2021 reste un excellent cru pour l’emploi en France. Les déclarations d’embauches de plus d’un mois hors intérim remontées par l’Urssaf sont très positives : elles ont légèrement dépassé les 778 000 en décembre. Il s’agit d’un nouveau mois de recul (le second après novembre), mais qui “reste néanmoins sur un niveau haut, supérieur de 5,8 % à celui qui prévalait en février 2020, dernier mois avant la crise” selon l’Urssaf. 

Dans le détail, “les embauches en CDI ont devancé celles en CDD de plus d’un mois, à 398 000 contre 380 000, en baisse d’environ 5 % par rapport à novembre”. Si on conserve la comparaison avec février 2020, les chiffres sont en nette progression : + 8,6 % pour les embauches en CDI et + 3,0 % pour celles en CDD de plus d’un mois. En regardant l’année 2021 au global, on se doit de constater le terrain regagné : il manque 2,8 millions d’embauches en 2021 par rapport à 2019, certes. Mais le “rattrapage sur le second semestre n’en est pas moins manifeste, au point de faire mieux sur les trois derniers mois par rapport à la même période de 2019 (+ 71 000)” détaillent Les Echos

Désormais, tous les regards sont tournés vers les premiers chiffres de l’année 2022, afin de vérifier si ce ralentissement observé depuis novembre se poursuit, ou s’il s’agit simplement d’une mauvaise passe. Le climat des affaires nous apporte quelques indices : alors que les hôtels et les restaurants se montrent inquiets, l’industrie se porte mieux. Mais au niveau global, “le moral des chefs d’entreprise reste relativement élevé”. 

La Banque de Norvège maintient son taux directeur à 0,5 % 

La décision était attendue par les analystes : la Banque centrale de Norvège a décidé ne pas relever son principal taux directeur, qui va donc demeurer encore quelques temps à 0,5 %. Pour rappel, le taux avait été abaissé à 0 % au début de l’année 2020, afin de contrer les conséquences économiques de la crise sanitaire. Faut-il s’attendre à une future remontée des taux en Norvège ? Les analystes sont formels, la réponse est oui. Le gouverneur de la Banque centrale, Øystein Olsen a précisé : “sur la base de l’évaluation actuelle du Comité des perspectives et de l’équilibre des risques, le taux directeur sera très probablement relevé en mars”. Une voie qu’emprunteraient également la Fed et la BCE. 

Quelles sont les raisons qui vont pousser la Banque centrale de Norvège à remonter ses taux ? Tout d’abord, l’économie norvégienne a renoué avec ses niveaux d’avant crise “depuis plusieurs mois” explique Le Figaro. Surtout, l’inflation est “galopante” : + 5,3 % sur le seul mois de décembre, largement portée par la hausse des prix de l’électricité. Le relèvement du taux directeur, associé à un assouplissement des mesures sanitaires devrait favoriser la poursuite de la reprise économique et freiner la hausse de l’inflation. Selon toute vraisemblance, le taux directeur norvégien devrait être ramené à 1,75 % en quatre étapes au cours de l’année 2022. 

L’inflation au Canada atteint 4,8 % en rythme annuel 

Le Canada fait également face à un phénomène inflationniste très important. Avec 4,8 % en rythme annuel au mois de décembre (après 4,7 % en novembre), la hausse des prix a atteint “un sommet en 30 ans” selon Statistique Canada. Ce niveau inconnu depuis 1991 pourrait être un pic selon les experts : il devrait se maintenir au cours du premier trimestre 2022 puis chuter “drastiquement” à partir d’avril-mai. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement seraient la raison majeure de cette hausse des prix, qui n’atteindrait que 4 % sans l’essence. 

En effet, des conditions météorologiques défavorables dans les principales régions productrices du pays, ainsi que les perturbations évoquées précédemment ont été le point de départ de l’augmentation des prix payés par les ménages. Le Figaro précise que “le prix des fruits comme les pommes, les oranges et les bananes ont par exemple augmenté respectivement de 6,7 %, de 6,6 % et de 2,5 %”. Plus généralement, les prix des produits alimentaires ont grimpé de 5,7 % au mois de décembre. Les voitures (+ 7,2 %), les réfrigérateurs (+ 13,9 %) et les biens durables dans leur ensemble ont aussi nettement progressé. Malheureusement, le pouvoir d’achat des Canadiens n’a progressé que de 2,6 % sur la même période. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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