Actualité 20.08.21

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

France : le chômage recule à 8 % au T2 2021  

Si la crise sanitaire est toujours bien présente, ses conséquences sur les divers pans de l’économie sont de plus en plus limitées, en partie grâce au développement de la vaccination. C’est notamment le cas sur le marché de l’emploi selon les derniers chiffres publiés par l’Insee ! Le taux de chômage a atteint “8 % de la population active au deuxième trimestre en France hors Mayotte, pour représenter 2,4 millions de personnes”, soit une baisse de 0,1 point par rapport au premier trimestre. Ce niveau est identique à celui mesuré à la fin de l’année 2019 juste avant le début de la pandémie de Covid-19. Sylvain Larrieu, chef de la division synthèse et conjoncture du marché du travail de l’Insee précise : “Autant le premier confinement a eu des effets extrêmement brutaux sur le marché du travail, autant cela a été nettement moins vrai pour les phases suivantes”. 

Ce sont les 15-24 ans qui bénéficient le plus du recul du taux de chômage : – 0,8 point depuis le T1 2021 et même – 1,4 point depuis la fin 2019, soit 19,8 %. Le plan “1 jeune 1 solution” mis en place par le Gouvernement semble ainsi produire ses premiers effets. Concernant les 25-49 ans, la situation “s’améliore aussi, mais de façon limitée” selon Les Echos. Pour les plus de 50 ans la situation demeure cependant problématique. 

Malgré la situation plus complexe des 25-49 ans et des plus de 50 ans, le taux d’emploi en France atteint 66,9 % (+ 0,1 point), soit le niveau le plus important depuis 2003. C’est encore plus impressionnant pour le taux d’emploi à temps complet qui atteint 55,2 % au T2 2021, soit une hausse de 0,5 point. Enfin, il convient de noter que la Covid-19 n’a pas du tout fait exploser le nombre d’inscriptions à Pôle Emploi : les sorties des fichiers de l’opérateur public pour reprise d’emploi sont même au plus haut depuis 2007. 

Au mois de juillet, l’inflation a reculé à 2 % au Royaume-Uni  

Bonne nouvelle venue de l’autre côté de La Manche : l’inflation recule chez nos voisins britanniques pour atteindre 2 % sur un an au mois de juillet, soit 0,5 point de baisse par rapport à juin 2021. Il s’agissait alors d’un plus haut depuis l’année 2018 selon le Bureau national des statistiques (ONS). Comment expliquer ce recul ? Les prix du secteur de l’habillement n’ont augmenté que de 1,7 % en juillet, contre 3 % en juin. “Les prix ont par ailleurs reculé plus fortement pour les jeux et jouets, et ont progressé moins vite dans les équipements audiovisuels et les livres” note Le Figaro. Jonathan Athow, statisticien à l’ONS précise que “L’inflation a fait marche arrière en juillet dans toute une série de biens et services, dont l’habillement en raison du retour des soldes d’été”. Les prix de l’énergie ont en revanche enregistré une légère hausse : les prix à la pompe, à 1,33 livre (1,6 euro) par litre d’essence en moyenne en juillet, sont par exemple à un sommet depuis septembre 2013, selon l’ONS. 

Cette situation va-t-elle perdurer ? Rien n’est moins sûr et cela pourrait être une source d’inquiétude pour l’économie britannique. Ruth Gregory, économiste chez Capital Economics, s’attend ainsi à ce que “la hausse des prix grimpe jusqu’à 4,5 % en novembre, ce qui serait un plus haut depuis novembre 2011”. Quant à la Banque d’Angleterre (BoE), elle anticipe un niveau d’inflation proche des 4 % au T4 2021, avant un probable reflux. Pour rappel la BoE, à l’instar de la BCE, vise un niveau d’inflation proche de 2 % à moyen terme. Ce niveau devrait être atteint à la fin de l’année 2022. La BoE pourrait tout de même devoir effectuer un tour de vis monétaire pour permettre le retour de l’inflation sous les 2 %. 

Recul du taux de chômage britannique : 4,7 % au T2 2021 

Tout comme en France, le taux de chômage au Royaume-Uni recule, preuve de la reprise économique observée dans les pays développés grâce à la vaccination, au soutien des États et à la réouverture progressive de l’économie. C’est le Bureau national des statistiques (ONS) qui a dévoilé les chiffres : “sur les trois mois d’avril à juin, le taux de chômage a poursuivi sa baisse à 4,7 %”, après être monté jusqu’à 5,2 % lors du dernier trimestre de l’année 2021. Pour le seul mois de juillet, le nombre de personnes salariées a grimpé de 182 000 pour atteindre 28,9 millions. Bien que la baisse du taux de chômage soit importante, elle ne lui permet pas de revenir à son niveau d’avant crise, soit 4 % de la population active. 

Bien que les mesures de chômage partiel, qui bénéficient à plus de 1,9 million de personnes, arrivent à leur terme fin septembre, le ministre des Finances Rishi Sunak se veut optimiste : “Je sais qu’il pourrait y avoir encore des obstacles mais les chiffres sont prometteurs”. Les chiffres semblent en effet lui donner raison : le taux de licenciement est tombé à 3,6 pour 1 000 salariés entre avril et juin, retrouvant ses niveaux de pré-pandémie selon l’ONS. Cette dernière ajoute que pratiquement 1 million de postes sont actuellement à pourvoir, notamment dans l’informatique et le transport routier. Le son de cloche diffère cependant au sein de Pantheon Macroeconomics, qui prévoit une augmentation du taux de chômage à 5,2 % au quatrième trimestre, du fait de la fin des mesures de chômage partiel. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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