Actualité 18.09.20

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

La croissance en France devrait atteindre 7,4 % en 2021  

Le ciel serait-il en train de s’éclaircir pour l’économie française ? Les économistes de la Banque de France semblent confiants dans la reprise économique. En juin, ils anticipaient un recul du PIB de l’ordre de 10,3 %. Désormais, ils tablent sur un recul plus limité, à 8,7 %. Le Gouvernement était encore plus pessimiste et envisageait une chute de 11 %.  

Olivier Garnier, directeur général des études et des relations internationales à la Banque de France, explique que “le rebond de l’activité de ces derniers mois est plus prononcé que ce à quoi nous nous attendions”. Par ailleurs, le mois d’août fut meilleur qu’espéré selon les chefs d’entreprise. Les carnets de commandes dans le secteur de l’industrie sont certes moins remplis que d’ordinaire, mais ils se redressent. Seule ombre au tableau : l’aéronautique, dont les carnets de commande sont “plus de 25 % en dessous de la normale”. 

La Banque de France a également publié ses estimations concernant 2021, année du rebond économique. Ses prévisions étaient de 6,9 % de croissance, elles sont revues à la hausse : 7,4 %. Ces chiffres ne tiennent pas compte du plan de relance de 100 milliards d’euros, car “il est en effet difficile de savoir quelles sommes seront réellement utilisées cette année et l’an prochain”. La BCE estime que la croissance de la zone euro atteindra 5 % en 2021, ce qui ferait de la France un bon élève européen. Toujours selon Olivier Garnier, il faudra attendre le début de l’année 2022 pour retrouver un PIB équivalent à ce que nous avons connu en 2019. Cela reste une date hypothétique, car 25 % des entreprises interrogées par la Banque de France n’ont aucune idée de la date du retour à la normale de leurs activités. 

Extension du dispositif d’urgence dédié aux défaillances d’entreprises  

A l’heure actuelle, les défaillances d’entreprises attendues et craintes n’ont pas encore eu lieu. Le Gouvernement avait prévu, jusqu’à fin 2020, un dispositif pour venir en aide aux entreprises en difficulté, dans le but de préserver un maximum d’emplois. Un amendement va allonger la durée de ce dispositif jusqu’à la fin de l’année 2021. 

Le premier objectif de cet amendement est de permettre aux chefs d’entreprise d’accéder “à des procédures de sauvegarde accélérées pour traiter plus rapidement les dossiers en cas d’embouteillages dans les tribunaux”. Un renforcement de l’accessibilité des procédures de conciliation est également au programme, pour englober un maximum d’entreprises.  

Thierry Millon, directeur des études de la société Altares, insiste pour que les entreprises en difficulté rencontrent le tribunal au plus vite en amont des problèmes”, car le risque d’un grand nombre de défaillance pèse sur tout notre tissu économique : l’ensemble de l’écosystème de l’entreprise en faillite est touché : ses salariés, ses fournisseurs, ses clients et ses créanciers.  

La croissance mondiale estimée à 5 % en 2021 

A quoi ressemblera la croissance économique mondiale en 2020 et en 2021 ? Le rebond tant espéré aura-t-il lieu ? Selon les prévisions de l’OCDE datée du 16 septembre, c’est ce qui devrait effectivement se produire. L’année 2020 sera bien une année très morose : un recul de la croissance mondiale de 4,5 % est attendu. Seule la Chine devrait enregistrer une croissance positive (1,8 %). Mais en 2021, le rebond serait plus fort que le recul de 2020, et devrait atteindre 5 %. Le retour “à la normale” n’est pas attendu avant la toute fin 2021 par l’institution. 

L’OCDE précise que si la reprise a été forte dans les semaines suivant les périodes de confinement du début de l’année, elle s’est essoufflée durant l’été, notamment dans les services, à cause des mesures de restriction de la mobilité internationale. Les “incertitudes autour du SARS-CoV-2 entament la confiance des ménages et incitent les entreprises à différer leurs investissements”, et cela se ressent notamment dans les dépenses de consommation, qui sont encore 4 à 5 % inférieures à leur niveau normal aux États-Unis et au Japon. L’OCDE ajoute que les pays très dépendants du tourisme et des services, ou qui ont connu des périodes de confinement longues sont “parmi les plus durement touchés”. 

Les mesures de soutien prises dans le monde ont-elles évité une récession encore plus importante ? Oui selon l’OCDE, qui insiste pour que ces mesures soient prolongées, afin d’éviter le même scénario qu’en 2008 : les États avaient prématurément mis fin à leurs plans de soutien, ce qui a annihilé la reprise économique. Enfin, l’OCDE préconise de recentrer les mesures de soutien “sur les emplois et les entreprises qui sont temporairement non viables, plutôt qu’aider à maintenir ceux qui sont, à terme, non viables”. 

Sources :  

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.

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