Actualité 17.09.21

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

6,3 % de croissance en 2021 selon la Banque de France  

La semaine dernière, l’Insee annonçait anticiper une croissance de 6,25 % en France pour l’année 2021. La Banque de France voit encore plus haut, et estime que la croissance atteindra 6,3 % cette année (0,5 point de plus). Ainsi, l’Insee et la Banque de France se montrent plus optimistes que le gouvernement, qui n’a pas changé ses prévisions pour 2021 : 6 %, soit 1 point de plus que la moyenne prévue pour la zone euro. Si les prévisions de la Banque se confirment, alors l’activité économique française reviendra à son niveau de 2019. Qu’attendre pour 2022 et 2023 ? La Banque de France table sur une croissance à 3,7 % puis à 1,9 %. Olivier Garnier, le directeur général de la Banque de France se projette déjà : “l’enjeu des deux prochaines années est de se préparer pour que la croissance reste, en sortie de crise, sur une pente de 2 %, au lieu de 1 %”. 

Pour cela, les ménages et leur niveau de consommation seront essentiels ! Les ménages profiteraient d’une amélioration de leur pouvoir d’achat de 3 % en cumulé sur 2021-2023. Toute l’attention des économistes est focalisée sur l’excès d’épargne des ménages, actuellement mesuré à 157 milliards d’euros et qui pourrait grimper jusqu’à 170 milliards d’ici fin 2021. Dans son scénario de croissance à 6,3 %, la Banque de France a retenu l’hypothèse que les ménages dépenseraient “un peu plus d’un quart de cette manne d’ici à la fin 2023”. Mais elle n’exclut pas que la consommation et l’investissement des ménages soient même plus forts. Les entreprises sont également scrutées de près : “les entreprises qui ont vu leur taux de marge s’améliorer pendant la crise devraient maintenir un niveau d’investissement élevé cette année (+13 %)” soulignent Les Echos

Le seul nuage noir à l’horizon est la balance commerciale française : entre la baisse des recettes provenant du tourisme, le faible niveau d’activité du secteur aéronautique et la perte de part de marché de la France à l’export, les motifs d’inquiétude sont nombreux. Le commerce extérieur devrait ainsi peser négativement sur la croissance jusqu’en 2023. 

France : l’inflation sur un an devrait atteindre 2,75 % en 2021  

Les niveaux d’inflation enregistrés par de nombreux pays développés les font plonger en pleine perplexité, car cela fait des années que les différentes banques centrales (Fed, BCE) font tout pour éviter le dérapage de la hausse des prix. L’objectif fixé par la BCE depuis des années est un niveau d’inflation proche de 2 % à moyen terme, un niveau plus vu depuis avant 2014. En France, il faut remonter à janvier 2010 pour retrouver un niveau d’inflation proche des 1,9 % enregistrés en août 2021 sur un an : l’inflation atteignait alors 1,8 %. Selon la Banque de France, l’inflation en France n’a pas encore atteint son “point haut”. Cela devrait être fait aux alentours de la fin de l’année : l’inflation atteindrait alors 2,75 % sur un an. 

Comment expliquer un tel niveau ? “Le détail, produit par produit, met en évidence l’ampleur de l’impact des hausses des cours du pétrole (+ 17 %) et du gaz (+ 31 %)” explique le journal Les Echos. Ces hausses ne suffisent pas pour expliquer ce niveau d’inflation, il faut également intégrer “l’alimentation (+1,3 %) – notamment les produits frais (+6,8 %) -, des biens manufacturés tels les meubles et articles d’ameublement (+4,2 %) ou encore les jeux et jouets (+3,4 %)”. Toutes ces hausses sont provoquées par le renchérissement d’un certain nombre de matières premières. La hausse vertigineuse du prix du fret maritime a également joué dans la remontée de l’inflation. 

Faut-il s’inquiéter de l’inflation ? Non selon le directeur général de la Banque de France Olivier Garnier qui se veut rassurant : “il s’agit d’une hausse temporaire”. Une partie des pénuries constatées était par exemple liée aux anticipations d’achat des ménages pendant la crise du Covid. Or ce phénomène devrait s’estomper. L’inflation devrait ainsi reculer à 1,4 % en 2023. 

Chine : + 2,5 % pour les ventes de détail en août 

La reprise économique chinoise est-elle en train de s’essouffler ? Le principal indicateur de la consommation, les ventes de détail, a considérablement ralenti en août : +2,5 % contre + 8,5 % en juillet selon les chiffres du Bureau National des Statistiques (BNS). Il s’agit également du plus faible taux de croissance de l’indice depuis juillet 2020 (il était alors de 3,3 %). “Les analystes avaient anticipé un ralentissement mais de bien moindre ampleur (7%)” selon Le Figaro. Il ne fait aucun doute que la reprise de l’épidémie en Chine entame la confiance des consommateurs. 

La faible croissance des ventes de détail va indubitablement affecter la croissance économique chinoise lors du second semestre préviennent les analystes économiques du cabinet IHS Markit. De son côté, “la production industrielle s’est affichée en août en hausse de 5,3% sur un an, mais ce rythme est là aussi inférieur au mois précédent (6,4 %)”. Les analystes tablaient encore une fois sur un ralentissement mais plus modéré (5,8 %). La croissance de l’investissement en capital fixe a également reculé sur les huit premiers mois de l’année annonce le BNS, à 8,9 %. En revanche, le taux de chômage (uniquement calculé sur les urbains) n’a pas enregistré de hausse et se stabilise à 5,1 % en août (identique à juillet), loin du record absolu enregistré en Chine en février 2020 au plus fort de la crise : il atteignait alors 6,2 %. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

Partager l'article

Autres articles

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies et autres traceurs qui nous permettent de mesurer l’audience du site.

Vous pouvez vous opposer à l’utilisation de ces Cookies en cliquant ici.

OK En savoir plus

Restez informés de nos dernières actualités
Suivez-nous sur les réseaux sociaux