Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine
Près de 50 % des entreprises allemandes en France sont « confiantes »
La coopération franco-allemande est très importante pour les économies de nos deux pays. De nombreuses entreprises françaises sont installés outre-Rhin, et inversement. La chambre franco-allemande de commerce et d’industrie a interrogé une centaine d’entreprises allemandes présentes en France (il y en a 2 500 qui emploient 320 000 personnes) pour leur demander ce qu’elles pensent de leur pays d’accueil. Et le résultat est plutôt positif.
La crise du COVID-19 a évidemment eu une forte incidence sur le chiffre d’affaires de ces entreprises : 90 % d’entre-elles déclarent avoir subi une baisse de leur chiffre d’affaires, et 46 % de ces entreprises déclarent même une baisse de plus de 20 % de leur chiffre d’affaires. Et l’ensemble des entreprises interrogées estiment que la reprise n’arrivera pas avant 2022. Pour autant, 33 % de ces entreprises ne comptent pas réduire leurs embauches ou leurs investissements.
Selon le FMI, la récession mondiale sera de 4,4 % au lieu de 5,2 %
Le printemps 2020 a été très compliqué pour l’économie mondiale. Au sortir du printemps, le FMI annonçait que la récession économique mondiale atteindrait 5,2 % en 2020. Le Fonds a depuis revu ses chiffres, et table désormais sur une récession plus limitée, de l’ordre de 4,4 %. Cette révision à la baisse s’explique par une reprise économique plus forte que prévu au deuxième trimestre dans les “économies avancées”. Les plans de soutien massifs[1] expliquent notamment cette reprise. En revanche, la reprise anticipée en 2021 sera également moins forte : 5,2 % au lieu de 5,4 %. Au final, la zone euro devrait connaître un recul de 8,3 %, les États-Unis 4,3 % et l’ensemble des pays émergents 8,1 %.
Pour les pays émergents, la crise économico-sanitaire a “stoppé net” leur rattrapage économique de la crise financière de 2008. Ils n’ont pas les mêmes marges de manœuvre que les pays développés, qui eux peuvent s’endetter pour soutenir leur économie, sans craindre la défiance des marchés ou le défaut de paiement. Ils doivent donc “gérer cette crise avec moins de ressources et des contraintes comme l’alourdissement de leur dette ou des coûts d’emprunts élevés”. La Chine fait cependant figure d’exception, car elle devrait enregistrer de la croissance en 2020 et en 2021.
Pays émergents ou développés, les conséquences économiques de la crise seront les mêmes : un alourdissement parfois considérable des dettes souveraines. Pour la première fois, la totalité des dettes souveraines pourrait dépasser 100 % du PIB mondial. Afin de préserver la soutenabilité des dettes, le FMI a proposé que les gouvernements renforcent la “progressivité de leurs impôts, tout en s’assurant que les entreprises paient leur juste part”. Enfin, le FMI a tenu à rappeler que les mesures de confinement, néfastes pour l’économie, le sont moins qu’une hausse des contaminations, qui conduirait les consommateurs à s’imposer des restrictions à eux-mêmes.
L’Europe : 1er partenaire de la NASA pour l’exploration spatiale
L’Agence spatiale européenne (ESA) va prendre part à une nouvelle page de l’exploration spatiale. Mercredi, elle a annoncé avoir remporté plusieurs contrats pour les industriels européens (notamment Airbus, Thales Alenia Space, et Leonardo). David Parker, directeur de l’exploration humaine et robotique à l’ESA a déclaré que “l’humanité ayant fait ses preuves près de chez elle avec la Station spatiale internationale, il est maintenant temps d’explorer au-delà, vers la Lune et Mars”. L’ESA va donc prendre part au grand programme spatial de la NASA, qui vise à reprendre les vols habités vers la Lune en 2024. Pour rappel, il faut remonter en 1972 avec Apollo 17 pour voir des hommes poser le pied sur la Lune.
L’augmentation de 30 % des “investissements annuels pour l’exploration” des États-membres de l’ESA pour la période 2020-2022 a joué un rôle majeur dans l’obtention de ce partenariat. L’ESA a ainsi pu s’engager à hauteur de 2,6 milliards d’euros aux côtés de la NASA. Cet engagement permettra à l’ESA de choisir 3 astronautes européens pour se rendre sur notre satellite (à l’horizon 2025-2026) grâce aux futurs lanceurs américains. Les entreprises européennes embarquées dans le projet prendront notamment part à l’établissement d’une présence humaine permanente sur la Lune.
Enfin, l’ESA prendra également part à l’exploration de Mars. Elle aura la double charge d’envoyer un rover sur la planète rouge qui collectera les échantillons prélevés par le rover de la NASA Perseverance, mais également de la sonde qui aura la “lourde tâche d’aller les chercher en orbite martienne et de les ramener sur Terre”. Rappelons que c’est l’effort financier de 20 des 22 pays membres de l’ESA qui lui permet d’être le partenaire numéro 1 de la NASA sur ces projets d’exploration lunaire et martienne.
Sources :
- https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/le-regard-des-entreprises-allemandes-sur-la-france-reste-positif-1255356
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/13/le-fmi-prevoit-une-reprise-economique-mondiale-longue-et-difficile_6055859_3234.html
- https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/leurope-va-copiloter-avec-la-nasa-lexploration-de-mars-et-de-la-lune-1255496
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