Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine
France : 95 000 emplois créés dans le privé au T3 2021
Le marché de l’emploi en France semble être sur une bonne dynamique, selon les derniers chiffres de l’Insee : l’emploi salarié privé a en effet progressé, de 0,5 %, au troisième trimestre, soit 95.200 créations nettes d’emplois. “Au total, fin septembre 2021, l’emploi salarié privé dépasse son niveau antérieur à la pandémie (c’est-à-dire celui de fin 2019) de 1 % (190 600 emplois)” précise le journal Les Echos. Bien que cette hausse soit inférieure à celle du T2 (285 000 emplois créés), en raison de la réouverture du secteur des services, elle confirme le redressement de l’activité observé dans le pays. Ainsi, l’emploi intérimaire, véritable boussole du marché de l’emploi, continue de se redresser : + 1,6 % (+ 12 100 emplois) après + 3,1 % au premier semestre.
Seul le secteur de l’industrie connaît un niveau d’emploi inférieur à 2019 : – 1,3 % (soit – 41 300 emplois), malgré une progression de 0,1 % au T2 et au T3 2021. Dans tous les autres secteurs, l’emploi salarié privé est supérieur à son niveau d’avant crise de fin 2019. Dans le tertiaire marchand (hors intérim), l’emploi salarié privé ralentit après le bond (+ 2,2 %) du trimestre précédent : + 0,8 %. Fin septembre 2021, l’emploi dans ce secteur dépasse son niveau de fin 2019 de 1,1 %. Dans la construction, l’emploi salarié privé (hors intérim) baisse légèrement (- 0,2 %) mais demeure largement au-dessus de son niveau d’avant crise : + 4,5 % par rapport à fin 2019. Dans le tertiaire non marchand, l’emploi se stabilise (+ 0,1 %), après + 0,4 % au T2 2021. Il dépasse de 1,5 % son niveau de fin 2019, notamment dans la santé (+ 3,9 %). “De son côté, l’emploi public ralentit également au troisième trimestre mais plus légèrement : + 0,2 % après +0,4 % au trimestre précédent. Il dépasse son niveau de fin 2019 de 1,2 %” selon Les Echos.
675 000 contrats d’apprentissage signés dans le secteur privé en 2021
Longtemps considéré (à tort) comme une “voie de garage”, l’apprentissage est désormais bien mieux perçu en France et cela se ressent dans les chiffres : 675 000 contrats ont été signés sur la seule année 2021, soit une hausse de 32 % par rapport à 2020, qui elle-même était supérieure de 40 % à 2019. Résultat : l’année 2021 sera au moins deux fois meilleure que 2018, l’année de l’entrée en vigueur de la réforme voulue par l’ancienne ministre du Travail Muriel Pénicaud.
Comment expliquer ce succès ? Il y a plusieurs réponses. La libéralisation entamée en 2018 porte ses fruits, couplée à une année 2019 économiquement porteuse pour l’apprentissage. La prime de 5 000 euros pour l’embauche d’un alternant mineur et de 8 000 euros pour un majeur décidée après le premier confinement a permis de maintenir, voire d’amplifier la dynamique. La reprise économique a elle aussi amplifié les recrutements en alternance. “Aucun de nos adhérents n’a connu de baisse d’effectifs cette année, c’est historique”, explique le nouveau président de la Fédération nationale des centres de formation d’apprentis (Fnadir), Pascal Picault.
Une crainte demeure néanmoins, à propos des jeunes. En effet, la croissance de l’apprentissage tient avant tout à celle des formations du supérieur et pas des collèges vers les métiers manuels. “Il est important de donner de la visibilité aux métiers de niveaux bac ou infra voire BTS”, a ainsi déclaré la ministre du Travail, Elisabeth Borne. C’est là un enjeu d’attractivité majeur pour l’apprentissage.
Chine : l’inflation sur un an mesurée à 2,3 % en novembre
La Chine non plus n’échappe pas au phénomène inflationniste qui frappe l’Occident : au mois de novembre, l’inflation a été évaluée à 2,3 % sur un an, une première depuis 15 mois. En octobre, l’inflation était limitée à 1,5 % sur un an. La hausse des prix alimentaires est la principale cause de la hausse de l’inflation a noté un responsable du Bureau National des Statistiques (BNS), Dong Lijuan.
Le porc, viande la plus consommée en Chine a vu son prix s’envoler de 12,2 % au seul mois de novembre. “Le prix de la viande de porc avait doublé ces dernières années du fait d’une épidémie de peste porcine africaine qui a décimé les élevages chinois. Mais les prix avaient connu une accalmie depuis le début de l’année avec le reflux de la maladie” analyse Le Figaro. Cette forte hausse du prix du porc s’explique par deux facteurs : une hausse de la demande saisonnière (la population stocke davantage de produits alimentaires à l’entrée de l’hiver) et une réduction de l’offre (l’approvisionnement ne progresse plus). En plein contexte de reprise de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement chinois avait appelé ses citoyens à constituer des réserves début novembre.
Du côté des prix à la production, l’inflation a ralenti le mois dernier, avec une progression de 12,9 % seulement sur un an après 13,5 % en octobre, un chiffre qui constituait un sommet sur 26 ans. “Ce ralentissement est lié aux efforts des autorités pour améliorer l’approvisionnement des usines en matières premières”, a estimé Dong Lijuan, qui ajoute que la flambée des prix du charbon et des métaux s’était ralentie.
Sources :
- https://www.lesechos.fr/economie-france/social/la-france-a-encore-cree-plus-de-95000-emplois-prives-au-troisieme-trimestre-1370729
- https://www.lesechos.fr/economie-france/social/exclusif-millesime-exceptionnel-pour-lapprentissage-cette-annee-1371007
- https://www.lefigaro.fr/flash-eco/chine-l-inflation-au-plus-haut-depuis-15-mois-20211209
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