Actualité 08.10.21

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

France : le taux de chômage attendu à 7,6 % fin 2021 

Excellente nouvelle en provenance du front de l’emploi : le taux de chômage devrait, selon les prévisions de l’Insee, revenir à son niveau de 2008 dès la fin de l’année ! Il atteindrait alors 7,6 % de la population active. Alors que 300 000 emplois ont été détruits en 2020, les créations nettes devraient dépasser les 500 000 en 2021. Une conséquence de la crise qui peut sembler totalement contre-intuitive, mais qui s’explique, selon Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee, par les “conditions financières favorables” dont bénéficient les entreprises, dopées par les mesures de soutien mises en place par le gouvernement. “Dès le deuxième trimestre, l’emploi salarié a dépassé son niveau d’avant crise” explique Le Monde.

Le comble, c’est que certains secteurs peinent à recruter, notamment la restauration. En plus du recul du taux de chômage global, le recours au chômage partiel diminue de plus en plus et devrait même quasiment disparaître d’ici à la fin de l’année. L’activité partielle ne représentait ainsi plus que 0,8 % des heures travaillées au mois d’août, contre 4,7 % au deuxième trimestre.  

La conséquence du recul du taux de chômage, c’est le maintien et même l’amélioration du pouvoir d’achat en France en 2021. En dépit d’une inflation grandissante, le pouvoir d’achat devrait croître de 1,5 % en 2021. Cependant, cet accroissement du pouvoir d’achat ne se traduit pas par une hausse forte de la consommation : “elle ne participe qu’à hauteur de 2,1 points à la croissance du PIB, alors que les entreprises contribuent, par le biais de l’investissement, à hauteur de 2,6 points”. Les Français n’ont pas perdu leur habitude prise lors de la crise du Covid-19 : épargner ! A tel point que 17,5 % de leurs revenus disponibles sont épargnés. Cette manne sera scrutée de près en 2022, car elle sera la levure qui fera gonfler – ou non – les résultats économiques de l’année prochaine. 

Le déficit commercial français atteint 7 milliards d’€ 

Afin de mieux rendre compte des tendances, la balance commerciale française est calculée “en moyenne mobile sur trois mois”. Qu’observe-t-on sur les trois derniers mois ? Une dégradation de la balance commerciale, dont le déficit est chiffré à 7 milliards d’euros, sur fond de hausse des prix des matières premières et de l’énergie. Il s’agit presque du niveau record atteint en 2020 en pleine crise sanitaire. Pour rappel, lors du dernier trimestre, le déficit était de 6,6 milliards d’euros. Le redémarrage de l’économie française accroît les besoins en importations, “qui atteignent désormais 48,6 milliards d’euros alors que dans le même temps les exportations pèsent pour 41,6 milliards” notent Les Echos

Les prix de l’énergie se sont envolés depuis quelques mois, et creusent inexorablement le déficit énergétique qui atteint 3,4 milliards d’euros en août. Une dégradation “en très grande partie due à la forte hausse des prix des hydrocarbures naturels”, expliquent les services de la Douane. Du côté des biens intermédiaires (des biens qui sont transformés par des entreprises et qui sont le plus souvent acquis par d’autres entreprises dans le but d’être transformés en d’autres biens), la tendance est également à la hausse en raison des difficultés d’approvisionnement : le montant total des importations de ces biens a grimpé à 14,5 milliards d’euros. 

Ces tendances devraient perdurer au moins jusqu’à la fin de l’année 2021. Selon les statisticiens publics, “les échanges extérieurs devraient amputer la croissance de l’Hexagone de 0,6 point de PIB au troisième trimestre et de 0,1 point au suivant”. 

Hausse de 1 % de l’activité industrielle française en août 

L’industrie française se porte de mieux en mieux : pour le troisième mois consécutif, l’activité industrielle a progressé dans l’hexagone et affiche une croissance de 1 % au mois d’août (1,1 % dans le seul secteur manufacturier). L’Insee en a également profité pour revoir à la hausse les chiffres du mois de juillet “de 0,2 point à 0,5 %, la progression de la production industrielle en juillet et de 0,1 point, à 0,7 %, celle la production manufacturière pour ce même mois”. 

Dans le détail, l’activité dans le secteur de la pharmacie progresse fortement, avec une hausse chiffrée à 14,3 % en août. Les produits informatiques, électroniques et optiques progressent de 10,4 % et l’automobile de 9,7 %, malgré des difficultés d’approvisionnement qui durent depuis des mois. D’autres secteurs n’affichent pas de si belles performances : les bateaux, le ferroviaire, les avions ou bien encore le spatial voient leur activité reculer de 8,2 %. Dans le secteur textile la baisse s’élève à 7,2 %, 4 % dans le secteur des machines d’équipement et 1,6 % dans l’industrie agroalimentaire. 

En dépit de la progression affichée au niveau global, la crise du Covid-19 n’a pas encore été effacée par l’industrie française : “la production industrielle globale reste inférieure de 3,9 % à son niveau de février 2020 et de 4,5 % pour la production manufacturière”, précise en effet l’Insee. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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