Actualité 07.05.21

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

Au moins 5 % de croissance en 2021 selon la Banque de France  

Malgré la forte probabilité d’un déconfinement du pays à la fin juin, la Banque de France n’a pas revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2021. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque a ainsi expliqué que cette croissance devrait être supérieure à 5 %, en ajoutant : “C’est la plus forte croissance depuis cinquante ans et elle est supérieure à la moyenne de la zone euro”.  Le second semestre sera déterminant pour la croissance française : si l’activité a bel et bien repris au premier trimestre (+ 0,4 % de croissance), ce n’est pas encore assez pour atteindre l’objectif de 5 %. Le déconfinement en 4 étapes annoncé par Emmanuel Macron est à ce titre porteur d’espoir et nourrit l’espoir “d’un plus fort dynamisme au cours de la deuxième partie de l’année” raconte le journal Les Echos.  

Les restaurants vont rouvrir en deux temps, l’activité hotellière va également reprendre progressivement grâce au retour des touristes vaccinés et toutes les activités condamnées à la fermeture vont reprendre. Ce cocktail devrait être très positif pour l’économie française. Denis Ferrand, le directeur général de l’institut Rexecode calcule que “La France peut gagner 1 point de PIB si l’activité de la restauration et de l’hôtellerie revient au second semestre à un niveau de 10 % en deçà de celui de fin 2019”. Deux signaux importants sont également dans le vert : l’investissement des entreprises qui progresse et le climat des affaires qui est plutôt favorable. 

Bien entendu, les consommateurs sont ceux qui détiennent les clés de la reprise économique : il n’y a aucune garantie que l’épargne accumulée depuis le début de la crise sanitaire (160 milliards d’euros) soit utilisée pour consommer. Pour rappel, lors du déconfinement de 2020, la consommation avait bondi de 18 % pendant l’été. 

La Banque de Norvège garde son taux directeur à 0 %  

En mai 2020, la Banque de Norvège a pris la décision de ramener son principal taux directeur de 1,5 % à 0 % : il s’agissait alors d’une première historique. L’objectif était de protéger les entreprises et l’emploi des conséquences de la crise sanitaire. L’épidémie étant davantage sous contrôle, la question du relèvement du taux directeur se pose sérieusement. Jeudi 6 mai, la Banque a finalement annoncé que le relèvement de ce taux n’interviendrait pas avant la fin de l’été. Le gouverneur de la banque centrale norvégienne, Øystein Olsen a déclaré : “Tel que nous évaluons les perspectives et les risques, le taux directeur sera très probablement relevé au cours du second semestre cette année”. La Norvège a été peu touchée par la pandémie, le pays est en train de lever les principales restrictions sanitaires et la majeure partie des habitants seront vaccinés d’ici la fin de l’été. 

L’ensemble de ces éléments plaide en faveur d’une reprise économique importante, qui va accélérer pendant les prochains mois. La Norvège a pris des mesures fortes pour soutenir son économie durant les phases majeures de la pandémie : “une politique monétaire actuellement très accommodante et à des ponctions du gouvernement dans l’énorme fonds souverain du pays”, la Norvège, n’a connu qu’une contraction économique limitée à 2,5 % en 2020. En 2021, la croissance devrait atteindre 3,3 %, “portée par la vaccination et la remontée du cours du baril”, la Norvège étant le plus gros exportateur de pétrole d’Europe de l’Ouest. Enfin, la Norvège enregistre une forte hausse des prix de l’immobilier, ce qui pousse à un resserrement monétaire. Selon Le Figaro, “les économistes sont divisés sur la question de savoir si le premier relèvement des taux aura lieu en septembre ou en décembre”. 

France : 2,7 millions d’intentions d’embauches en 2021 

La sortie de la crise sanitaire se rapproche, et une question demeure : l’emploi sera-t-il favorisé par la reprise ou les entreprises seront-elles forcées de mettre en place des plans sociaux ? Selon Pôle Emploi, c’est la première option qui serait privilégiée par les entreprises ! 2,7 millions d’intentions d’embauches sont prévues selon les chiffres. Stéphane Ducatez, directeur Etudes et Performance de Pôle Emploi explique : “Les résultats sont extrêmement encourageants. On sent que les entreprises sont dans les starting-blocks”. Pôle Emploi table sur 30 000 projets de recrutement de plus qu’en 2019 – sachant que huit sur dix vont généralement au bout – dont près des deux tiers en emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois). Le journal Les Echos ajoute que ce sont les entreprises de moins de 10 salariés qui recherchent le plus activement à recruter. 

Quels sont les secteurs qui vont chercher à embaucher ? La construction, la santé et l’agriculture, tandis que la métallurgie, le transport et l’hôtellerie-restauration n’ont déclaré beaucoup d’intentions d’embauches. Un changement notable s’est opéré note Pôle Emploi, au sujet de la localisation des projets de recrutement ! Les régions du Grand-Ouest sont les plus dynamiques, alors que celles du Sud-Est, de Rhône-Alpes ou de l’Est sont en retrait. Toujours selon Pôle Emploi, “les difficultés de recrutement anticipées par les entreprises ressortent à leur niveau de 2018”. Elles sont 45 % à faire mention de ces craintes, la raison majeure étant la peur de ne pas trouver les bons profils de candidats.  

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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