Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine
Union européenne : anticipation d’une baisse du PIB de 7,4 %
Les économistes de la Commission européenne sont pessimistes pour l’année 2020 : ils s’attendent à une “récession sans précédent”, le coronavirus étant bien entendu la cause majeure des mauvais résultats anticipés.
Ainsi, le PIB de l’UE devrait reculer de 7,4 % cette année (- 7,7 % en zone euro), avec des disparités entre les pays du Nord et ceux du Sud. L’Italie, l’Espagne et la Grèce pourraient enregistrer des baisses supérieures à 9 %, tandis que la Pologne ne connaîtrait qu’une contraction de 4,3 %, et l’Allemagne de 6,3 %. Les prévisions concernant la France prévoient une baisse du PIB de 8,2 %. Cette disparité peut s’expliquer par l’importance du tourisme dans les pays du Sud, secteur “gravement et durablement affecté”.
Néanmoins, les économistes de l’UE anticipent un rattrapage de l’économie européenne de l’ordre de 6,1 % en 2021 (6,3 % en zone euro).
Royaume-Uni : le PIB pourrait chuter de 30 % au second semestre
L’économie britannique ne devrait pas non plus échapper aux mauvais résultats économiques. La Banque d’Angleterre (BoE) estime que la baisse du PIB devrait atteindre 14 % en 2020. Le second semestre serait particulièrement difficile : la banque centrale envisage une chute de 30 %.
Malgré cela, la Banque d’Angleterre n’a pas pris la décision de revoir ses taux directeurs (inchangés à 0,1 % près) ou d’augmenter son programme de rachats d’actifs, maintenu à 645 milliards de livres. Pour cause, seuls 2 des 9 membres du comité de politique monétaire ont voté pour une hausse du programme de rachats d’actifs de 100 milliards supplémentaires.
Une lueur d’espoir pour le Royaume-Uni : le PIB devrait rebondir fortement en 2021 selon la BoE : une croissance de 15 % est attendue. Le gouverneur de la banque centrale, Andrew Bailey a déclaré qu’il y avait des “craintes limitées pour l’économie britannique”.
Ouverture des négociations commerciales entre le Royaume-Uni et les États-Unis
Ce mardi 5 mai ont commencé les négociations entre Londres et Washington en vue d’un nouvel accord commercial. Ces premières négociations devraient durer environ 2 semaines.
Le Royaume-Uni compte sur ce nouvel accord commercial pour “accroître de 15,3 milliards de livres par an” les échanges avec les États-Unis, qui représentent à eux seuls 20 % des exportations britanniques. Si la priorité du gouvernement de Boris Johnson reste le commerce de marchandises, il compte bien renforcer ses exportations de “services numériques”.
Une partie des négociations pourrait s’avérer polémique : le domaine agroalimentaire. L’opposition travailliste dénonce déjà la potentielle arrivée sur le sol britannique de “bœuf aux hormones” et de “poulet javellisé”.
Sources :
- https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/05/06/coronavirus-les-sombres-previsions-economiques-de-la-commission-europeenne_6038832_3234.html
- https://www.lesechos.fr/monde/europe/la-banque-dangleterre-voit-le-pib-britannique-chuter-de-14-cette-annee-1201194
- https://www.lesechos.fr/monde/europe/londres-et-washington-ouvrent-les-negociations-sur-un-accord-commercial-1200628