Actualité 01.07.22

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

France : recul du taux de chômage de 0,8 % en mai 

Au mois d’avril, le taux de chômage en France enregistrait une légère hausse qui faisait alors craindre une remontée de cette statistique politiquement brûlante. Le mois de mai vient rassurer les observateurs du marché de l’emploi : le taux de chômage a reculé de 0,8 % et ce, en dépit d’un ralentissement marqué de la croissance économique dans l’Hexagone. “Le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 23.500 au mois de mai, faisant plus qu’effacer l’augmentation de 9.300 constatée le mois précédent” selon Pôle Emploi. Sur un an, la baisse atteint même 15 % (- 556 100 personnes inscrites). Au total, 3 153 300 demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle emploi en catégorie A en mai 2022, en France. 

Dans le détail, le nombre de chômeurs ayant déclaré une activité réduite (moins de 78 heures par mois, catégorie B) a de nouveau baissé dans une proportion proche de celle du mois d’avril : – 11 500 (- 1,6 %) après – 12 000 (- 1,6 %). La tendance s’inverse lorsqu’on se penche sur la catégorie C (plus de 78 heures par mois déclarées) : + 12 000 en mai après – 37 900 en avril. 

Malgré ces chiffres encourageants, la situation sur le marché du travail demeure précaire : la guerre en Ukraine fait basculer la France dans l’incertitude économique, ce qui aura sans doute des conséquences sur le taux de chômage dans les mois à venir. Ainsi, “le nombre des sorties, c’est-à-dire les personnes qui ne sont plus inscrites à Pôle emploi, notamment parce qu’elles ont repris une activité, s’affiche en forte baisse” expliquent Les Echos. Il faudra surveiller avec attention les chiffres des prochains mois. 

L’inflation atteint 5,8 % sur 12 mois en juin en France 

Alors que les congés d’été approchent et que les ménages commencent à anticiper les dépenses estivales, la hausse des prix continue sa progression au mois de juin. L’inflation vient d’atteindre 5,8 % sur un an selon les chiffres publiés par l’Insee jeudi 30 juin. En avril, l’inflation était alors de 4,8 % et de 5,2 % en mai. Le niveau du mois de juin est le plus important mesuré en France depuis les années 80. Dans le détail, ce mois-ci, le gonflement de l’inflation est avant tout dû à “une accélération des prix de l’énergie et de l’alimentation”, précise l’Insee. Les prix de l’énergie ont ainsi augmenté de 33,1 % sur un an, la plus forte hausse depuis des décennies. Les prix de l’alimentation suivent le même chemin, en augmentant de 5,7 % sur un an, au plus haut depuis juillet 2008. La hausse atteint même 6,2 % pour les produits frais. 

Les produits manufacturés ont enregistré une hausse de 2,6 % en juin, une hausse modérée grâce à l’effet des soldes qui ont actuellement cours. Pour autant, le rythme actuel reste au plus haut depuis 1992. L’inflation touchant les prix des services ralentit, mais elle reste, à 3,2% sur un an, au plus haut depuis fin 2002. On constate donc que les hausses de prix ne se limitent plus au seul secteur de l’énergie. Elles se diffusent dans de nombreux pans de l’économie et les ménages le ressent : leur indice de confiance recule pour le sixième mois consécutif, au plus bas depuis 2013. 

La situation ne devrait pas s’améliorer dans les prochains mois. L’Insee anticipe en effet une accélération de l’inflation aux alentours de 7 % au mois de septembre, “avant une stabilisation vers la fin de l’année”. Bien que la France enregistre un niveau d’inflation bas au regard de la situation de ses voisins européens, il est bien suffisant pour entraîner un recul des dépenses des ménages, un des moteurs de la croissance économique. 

Zone euro : le taux de chômage au plus bas en mai : 6,6 % 

Depuis décembre 2021, le taux de chômage diminue tous les mois en zone euro. Le mois de mai ne fait pas exception : le taux de chômage est désormais de 6,6 % (plus bas historique), en recul de 0,1 point par rapport à avril. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage a baissé à 6,1 % en mai, ce qui constitue également un plancher historique. Le fort rebond de l’économie européenne entamé au printemps 2021 porte encore ses fruits. Chez les moins de 25 ans, le recul du chômage est encore plus marqué : la baisse est de 4,7 points par rapport à mai 2021 et atteint 13,1 % en zone euro. Dans l’UE, les taux de chômage les plus élevés en mai ont été enregistrés en Espagne (13,1 %), en Italie (8,1 %) et en Suède (7,7 %). La République tchèque (2,5 %), la Pologne (2,7 %) et l’Allemagne (2,8 %) affichent les taux de chômage les plus bas de l’Union européenne. 

Mais la guerre en Ukraine assombrisse nettement les perspectives des prochains mois. Les prévisions de croissance ont ainsi été revues à la baisse et l’inflation n’arrête pas d’accélérer. Bruxelles vient en effet de revoir sa copie macroéconomique en abaissant “en mai de 1,3 point sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour la zone euro en 2022, à 2,7 %, et augmenté de 3,5 points sa prévision d’inflation, à 6,1 %” selon Le Figaro.  

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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