Actualité 22.01.21

Les 3 actualités macroéconomiques de la semaine

L’indice du climat des affaires en hausse de 1 point en janvier  

Selon une enquête de l’Insee, l’indice du climat des affaires est en progression au mois de janvier : il a ainsi augmenté d’un point depuis décembre 2020. L’industrie a été le secteur porteur : “le climat des affaires dans l’industrie” s’améliore de 4 points et atteint 98 points, soit son plus haut niveau depuis mars 2020 selon les chiffres de l’Insee. Si l’industrie française se porte mieux, c’est grâce aux carnets de commandes globaux (France et étranger) qui “semblent se gonfler”. Toujours selon l’Insee, l’opinion des industriels sur leurs carnets de commandes “s’améliore nettement ce mois-ci”. Cette amélioration concerne tous les “sous-secteurs de l’industrie” selon Les Echos, et plus particulièrement les secteurs des biens d’équipement et de l’industrie agroalimentaire. 

Malgré ces sources de satisfaction, les industriels restent prudents, notamment en ce qui concerne leurs perspectives d’activité : le solde sur les perspectives générales de production “se tasse après avoir fortement rebondi en décembre” explique l’Insee. Et si cette hausse de l’indice du climat des affaires dans l’industrie est encourageante, les secteurs du commerce et des services de détails connaissent une stagnation plus inquiétante. Enfin, le couvre-feu s’est durci mi-janvier, et les incertitudes sanitaires sont toujours présentes et ce, pour encore un certain temps. 

France : baisse des recrutements de 11,2 % au quatrième trimestre 2020  

Si l’efficacité des confinements et du couvre-feu est sujette à débat, l’impact de la Covid-19 sur le marché du travail est bien vérifiable : selon les chiffres de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), le nombre de déclarations d’embauches a chuté de 11,2 % au quatrième trimestre 2020. Il s’agit plus précisément d’un recul des déclarations d’embauche hors-intérim : 4,85 millions de déclarations ont été enregistrées sur la période. Pour rappel, ces mêmes déclarations d’embauches étaient passées sous la barre des 3 millions au deuxième trimestre, avant de remonter à 5,45 millions au troisième trimestre.  

Ce sont “les contrats de plus d’un mois” qui ont le plus souffert au dernier trimestre, avec un recul de 14 % (1,8 million de déclarations d’embauche). Le secteur tertiaire affiche un fort recul à – 15,8 %, alors que le BTP et l’industrie se portent mieux (respectivement – 5,3 % et – 3,1 %) selon les chiffres de l’Acoss. Avec le durcissement du couvre-feu et un possible troisième confinement, les perspectives sur le marché de l’emploi ne sont pas au beau fixe. Afin de limiter les dégâts, le Gouvernement a étendu jusqu’en mars le dispositif “des primes à l’embauche de jeunes”. 

Les faillites d’entreprises en baisse de 38 % en 2020 en France 

Alors que l’économie française connaît sa pire crise depuis 100 ans et que le PIB a chuté de 10 %, le nombre de faillites d’entreprises a reculé de 38 % en 2020, ce qui est “à peine croyable” pour le journal Les Echos. 32 200 entreprises ont fait l’objet d’une procédure collective en 2020, “soit 20.000 de moins qu’en 2019” : il s’agit du chiffre le plus bas depuis 30 ans. Il ne fait aucun doute que la stratégie du “quoi qu’il en coûte” annoncée par Emmanuel Macron en mars 2020 est la raison principale du faible nombre de défaillances d’entreprises. Afin d’éviter un délitement du tissu économique, de nombreuses mesures ont été mises en place, comme le financement du chômage partiel et le fonds de solidarité. De plus, les Urssaf “n’assignent plus aucune entreprise au tribunal depuis le début de la pandémie”, qui représentent en temps normal 25 % des défaillances chaque année. 

L’État pourra-t-il éviter de futures défaillances d’entreprises en 2021 ? Selon Thierry Millon, directeur des études chez Altares les défaillances “ne devraient augmenter que progressivement à partir de mars”. Il ajoute également que l’enjeu majeur de 2021 sera de faire une différence entre les entreprises les plus fragiles et celles qui sont viables pour sauver ces dernières. L’objectif serait de “réallouer les liquidités aujourd’hui distribuées trop aveuglément à toutes les entreprises”. Cette réallocation fera cependant croître le risque du défaut de paiement, ce qui pourrait mettre en danger les fournisseurs des entreprises trop fragiles et créer un effet domino. 

Sources : 

Les analyses et les opinions mentionnées dans le présent document représentent le point de vue de (des) l’auteur (s) référencé(s). Elles sont émises à la date indiquée, sont susceptibles de changer et ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle. 

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