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Comprendre l’économie et les marchés financiers pour mieux gérer votre épargne.
20.07.20
Coronavirus

Chute, rebond… Évaluer les scénarios de risque

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Ces derniers mois les cours des bourses ont atteint des bas spectaculaires, avant de remonter à la faveur du déconfinement. Et maintenant quels sont les risques ? À mesure que les marchés avancent et l'économie reprend vie, il est important d'évaluer les scénarios de risques possibles.

Des risques sanitaires ?  

L’une des plus grandes craintes pour les marchés est une deuxième vague de COVID et en particulier la crainte d’un second confinement, qui arrêterait à nouveau l’activité économique et détruirait la reprise naissante. Cependant, cette hypothèse semble peu probable pour les experts de Natixis Investment Managers. En effet, malgré la réouverture de nos sociétés, le nombre d’hospitalisations n’est pas en forte hausse. Une certaine augmentation des cas est possible et ne devrait pas être surprenante, mais tant que cela reste gérable, il n’y a pas de raison de renouveler le confinement. En outre, ce serait très difficile en termes de messages, de coût économique – alors que les dégâts sont encore inconnus – et de respect par la population.  

Des risques géopolitiques ?  

On assiste actuellement à la montée des tensions entre les États-Unis et la Chine, déclenchée par un jeu de blâme pour le COVID et la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Ces tensions se sont rapidement répercutées sur les relations commerciales, mais pour Esty Dwek, Responsable de la stratégie de marchés chez Natixis IM Solutions, cela devrait rester des mots, et ne pas avoir de réels effets sur les marchés.  

Les élections américaines devraient créer un peu de volatilité, surtout à l’approche de la date du vote. La perspective de M.Trump (guerres commerciales) comme M.Biden (augmentation des impôts) inquiètent les marchés.  

Pour finir, les relations commerciales entre l’Europe et le Royaume-Uni après Brexit restent à régler. Dans quelques jours tombe la date limite de prolongation de la période de transition au-delà de décembre 2020, ce qui présente un risque de « Brexit dur ».  

Des risques économiques ? 

Alors que les marchés sont à l’avant-garde des données économiques et se concentrent déjà sur la reprise de la croissance et sur 2021, nous ne connaissons toujours pas l’ampleur des dégâts causés par la crise. Les inconnus sont nombreux : les faillites vont probablement augmenter, mais il est difficile de dire à quel point, et la consommation pourrait baisser si le chômage augmente. Pour autant, les banques centrales devraient continuer d’aider à éviter les pires scénarios de défauts qui paralyseraient les marchés. 

La crise pourrait également amplifier deux risques : le phénomène de bulle et l’inflation. Le risque de bulles est dû au fait que les valorisations ont fortement augmenté avec le rebond des marchés, et grâce aux aides des banques centrales. Les liquidités illimitées font également planer le spectre de l’inflation. La perte de productivité due aux nouvelles mesures de sécurité pourrait entraîner une hausse des coûts pour les consommateurs et le rapatriement d’industries stratégiques pourrait également entraîner une hausse de l’inflation à plus long terme. Pour autant, aucun de ces deux phénomènes ne semble imminent. 

Risque de déception 

Le risque le plus préoccupant est le risque de déception. En effet, les données du deuxième trimestre pourraient être décevantes. Jusqu’à présent, aux États-Unis en particulier, les données ont surpris à la hausse, ce qui a conduit les indices de surprise économique à des niveaux record, mais à mesure que l’économie se rouvrira et que les attentes augmenteront, les données pourraient être décevantes. Il faudra beaucoup de temps pour revenir aux niveaux d’avant-crise, mais la plupart des grandes économies semblent être en route. 
 

Propos recueillis en juin 2020 auprès d’Esty Dwek, Responsable de la stratégie de marchés chez Natixis IM Solutions. Les analyses et les opinions mentionnées ci-dessus représentent le point de vue de l’auteur. Cet article ne constitue pas un conseil en investissement ni une recommandation ou une offre d’achat ou de vente de titres.